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Citation de Cielvariable


Elle picotait comme la peau le faisait quand on arrachait un bandage. La seule différence était que cette sensation ne semblait pas se dissiper. Je pensai au jeune élu qui avait donné son aide lors de mon marquage, à l’imperfection qui ornait son menton. Sa cicatrice était-elle comme la mienne ? Une punition pour quelque chose sur quoi il n’avait aucun pouvoir ? Un paiement pour un acte qu’il souhaitait ne pas avoir à exécuter ?

Je voulais en savoir plus à propos des élus. La marque sur mon cou ressemblait à la dernière phrase d’une histoire que personne ne se donnait la peine de lire. Je n’étais pas l’auteure de ma propre histoire, et personne ne se souciait de sa fin.

Je tirai sur les manches de mon uniforme. Une chemise blanche en coton parfaitement ajustée avec un col plissé. Une robe grise aux chevilles qui n’osait pas montrer mes jambes. Mes cheveux couvraient la blessure à l’arrière de ma tête. J’avais l’air d’une petite servante sortie directement d’une peinture du XIXe siècle.

L’uniforme était comme une deuxième peau.

Des bruits de pas retentirent dans le vestibule. Je quittai la salle de bain pour voir Robert me fixer du regard. Il semblait malade, comme s’il pourrait aller rejoindre Emma dans la mort d’une minute à l’autre. C’était ça que l’amour vous faisait.

Il ouvrit la bouche pour parler, mais je soulevai ma main pour l’arrêter.
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