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Citation de LiliMatoline


Prologue :
" - Vous avez tué tout le monde ?
La petite brune, la sœur de Mae, demandait au prés' si on avait massacré d'autres types dans cette putain de secte de merde.
Il hocha la tête.
- Où est-il ? demanda-t-elle.
Le prés' ne répondit pas et je sentis ma tête tressauter et la peau me picoter quand elle plissa les yeux.
- Je dois le voir !
Son visage pâle était devenu rouge brique et ses petites mains tremblaient à ses côtés.
Le prés' désigna le bois et en un putain de clin d'œil, elle s'élança parmi les arbres. Je serrai les mâchoires et le poings en la regardant filer.
Viking se pencha vers moi, tout près de me toucher, bordel, mais il savait qu'il ne fallait pas me toucher.
- Tu as tailladé cette enflure façon Freddy Krueger, pas vrai, frangin ?
Je regardais toujours la forêt et la robe qui disparaissait au loin.
- Flamme ? insista Viking.
Je grinçai des dents en me souvenant d'avoir enfoncé mes lames dans cet enfoiré, et je souris d'un air sinistre.
- J'l'ai bien découpé, ouais. Ce connard de fanatique pédophile méritait de mourir comme ça.
- Je prends ça pour un «oui», donc. Un putain de gros «oui» pour un relooking de l'extrême, version Krueger.
Mais je ne lui répondis pas. Je ne dis rien parce que la petite à cheveux noirs revenait. Je la regardais, sans ciller. Je comptais ses pas alors qu'elle approchais. Un, deux, trois, quatre, cinq, six, huit, neuf, dix, onze,...
...
- Est-ce que c'est toi ? demanda-t-elle.
Mon sang déferla plus vite dans mon corps et je hochai la tête.
- Ouais, j'ai buté ce fils de pute, crachai-je.
Je me raidis, les muscles tressautant, et j'attendis qu'elle prenne la défense de cette raclure.
Elle allait me sortir que j'étais un être démoniaque, maléfique, un assassin... Merde, je connaissais la rengaine.
Mais avant que j'y capte quelque chose, elle laissa échapper un cri et s'élança pour nouer ses bras autour de ma taille. Mon cœur s'enflamma dans ma poitrine avec la violence d'un boulet de canon, et mes poings serrés se levèrent vers le ciel lorsque ses mains touchèrent ma peau.
Il ne fallait pas me toucher. Il ne fallait surtout pas me toucher, putain ! Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, commençai-je en attendant que les flammes se mettent à la blesser, en attendant la souffrance... Huit, neuf, dix, onze... J'ouvris les yeux d'un coup arrivé à ce chiffre et les baissai vers elle, qui devait souffrir le martyre.
Onze.
Mais elle n'avait aucun mal.
Onze.
Elle avait dépassé le compte de onze.
La petiote serra davantage les bras autour de ma taille et je la regardais, sous le choc. Ses cheveux noirs étaient épais. Son dos se gonflait et s'abaissait au rythme de son souffle.
- Merci souffla-t-elle en pressant la joue contre ma poitrine. Merci, merci ! "
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