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Citation de Mimimelie


John Ruskin, ce critique anglais du XIXe siècle qui, un des premiers, vanta les « primitifs » flamands, comprit intuitivement les effets cumulatifs de ces influences ; il fournit une explication de l’opposition entre la peinture italienne et la peinture flamande.
« Alors que Fra Angelico prie et pleure à l’ombre des oliviers », écrit-il en 1860, « les humides champs des Flandres sont le théâtre d’autres activités. Il faut endiguer la mer sauvage, construire des canaux sans fin… labourer et herser un sol argileux et givré, élever de robustes chevaux, un bétail bien gras, cimenter les murs de brique contre la neige et le vent… Tout cela représente des efforts qui rendent les mains rudes, les corps d’une grossière robustesse, avec comme récompense les rudes réjouissances de la rentrée des moissons et des fêtes de Noël ».

Si les artistes du Sud représentaient souvent l’homme comme un sain ou un héros en puissance, ceux du Nord voyaient en lui un incorrigible pécheur et ils s’interrogeaient avec angoisse et constance : dans quelle mesure cette créature lubrique et suffisante méritait-elle le ciel et suivait-elle l’exemple donné par le Christ sur terre ?
Cet âpre pessimisme se retrouvait clairement dans l’ambiance religieuse des pays nordiques. Ce n’est pas par hasard que la Réforme, cette crise qui déchirera le monde chrétien, a pris naissance dans ces régions.
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