Les gens peuvent accepter le changement. Mais ce mode de réaction ne peut se répandre si les titulaires d'emplois bien protégés continuent à résister aux changements et à exiger que l'on dépense toujours davantage pour eux - alors même que plusieurs millions de leurs compatriotes sont au chômage ou travaillent pour des salaires de misère...Il y a vingt cinq ans que le chômage structurel est devenu un problème criant...quel genre de modèle social,..,relègue 10% de la population au chômage pendant un quart de siècle. Les grands journaux mettent enfin une part de la responsabilité du chômage sur le compte du "modèle français" lui-même. C'est un pas positif...Il faut maintenant comprendre les politiques sociales et économiques tueuses d'emplois des années 1980. J'espère que ce livre y contribuera.
Une grande partie des problèmes économiques et sociaux de la France résulte directement de politiques sociales, fiscales et économiques verrouillées dans le but de protéger ceux qui se trouvent en haut de l'échelle des revenus aux dépens des autres - les jeunes, les femmes, les immigrés et les chômeurs.
Ce qui a fonctionné en 1965 ne réussira pas forcément en 2005. Il existe un moyen terme bénéfique entre les excès du favoritisme américain à l'égard des super-riches et le favoritisme européen pour les électeurs de quarante ans(et plus) titulaires d'un emploi stable et bien rémunéré.
Pour réduire les inégalités, le personnel politique hexagonal doit d'abord évacuer les couches d'idéologie et de désinformation sous lesquelles se dissimulent les privilèges choquants, subventionnés par l'État, qui creusent la fracture sociale.
Les dépenses sociales de la France sont presque aussi importantes que celles de la Suède, mais la première à un taux de chômage deux fois supérieur, et un taux de pauvreté trois fois plus élevé.