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Citation de Danieljean


À arrivée, nous étions confiés à des camions de la Forpronu. L'aéroport de Sarajevo ne voyait pas atterrir d'avion civil depuis près de trois ans. Ariane Mnouchkine - je la revois assise à une petite table à l'aéroport mais ça me semble tellement improbable que je pense l'avoir inventé -donnait des indications à un type dont j'ai oublié le nom mais qui dirigeait le théâtre de Caen et qui voulait monter du Beckett à Sarajevo. Elle repartait en France en laissant là une part d'elle-même et des indications. Je redevenais seule à l'instant. On m'expliquait les choses, l'eau deux heures par jour, les coupures d'électricité, que beaucoup de gens avaient quitté la ville, le couvre-feu, qu'il fallait faire attention aux trous dans le sol. Le froid rendait tout plus difficile. Presque tous les carreaux avaient été soufflés, remplacés pour certains par des plastiques et du carton. L'université était presque déserte. Ses bâtiments donnaient sur la Miljacka et à ses fenêtres aussi des carreaux manquaient. J'avais entre dix et quinze étudiantes.
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