Depuis son instauration quelques mois auparavant, le principe convivial de l'open space avait révélé un degré de perversité bien supérieur aux pires estimations des employés - qui, déjà, étaient assez proches de l'apocalypse.
[...] Le principe de contrôle, puisqu'il s'agissait bien de ça, était en réalité nettement plus élaboré. Il fonctionnait à plein régime grâce à une intériorisation de la surveillance. Même avec des collègues respectueux les uns des autres, personne ne pouvait s'empêcher de se sentir systématiquement pris en faute. Chacun était d'avance coupable et travaillait avec dans le bide un petit lot de trouille paranoïaque, d'inquiétude, d'insécurité.