C’était la fin d’un été que peu regretteraient. Un été comme vache qui pisse, tant et si bien que les anciens en étaient à se lever la nuit pour vider les pluviomètres. Les plans d’eau du bocage vendéen en avaient ras la gueule, et les habitants, la casquette. Tout comme les rivières, les humeurs saturaient ; et les genoux grinçaient et les dents aussi. Au village, les discussions atmosphériques confinaient au paroxysme, cette inhabituelle mouillure estivale ayant pour paradoxal effet d’échauffer les esprits.