Tony Wurtz

Il était un peu trop tard pour retourner au bureau, cela
n’aurait servi à rien d’y faire un simple passage éclair. J’ai pris la peine de texter à Samuel, mon adjoint, afin qu’il ne m’attende pas pour rien. J’ai choisi de rentrer à pied en traversant la ville. [...]
La nuit commençait à tomber quand je suis arrivé chez
moi. J’ai poussé la petite grille qui permettait d’accéder au
jardinet, que je me promettais de débroussailler un jour, mais qui était encore à l’abandon. Tout de suite, j’ai aperçu une forme sur le perron. Gregory était là, assis, à m’attendre bien sagement, des écouteurs dans les oreilles. Il a souri pendant que je m’approchais. [...]
Il dégageait un tel charme que certains hétérosexuels ne pouvaient manquer d’y être sensibles ! C’était donc flatteur d’être l’élu même si, d’ordinaire, c’était moi qui prenais l’initiative de revoir ou pas mon partenaire d’une nuit.

Encore une semaine qui se termine. Rien ne change, il prend toujours autant de plaisir aux jeux sexuels qu’il m’impose. Des jeux qui ne l’amusent que lui. Il se fiche complètement de ce que je ressens. Je ne suis là que pour le satisfaire, je l’ai compris depuis le début.