Elle tremble.Mais puisqu'elle a la force de marcher, elle marche.Comme tous les jours. Quand les heures s'étirent et que les pendules s'arrêtent. Pendant douze ans, elle n'a eu aucune raison de mettre un pied devant l'autre, de supporter la gifle d'une journée de plus.Pourtant elle l'a fait. Elle a vu passer les heures. Elle a encaissé les coups. Alors elle marche. Comme tous les jours, avec la certitude que c'est nécessaire, bien qu'elle ne sache pas pourquoi.
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