LHAMO
Pokhara, Népal
Camp de réfugiés tibétains de Tsemo Seymakar
1973
Depuis la colline au sommet plat qui surplombe notre camp, je vois les hommes installer de nouveaux toits en tôle ondulée, créant de petits lacs de métal qui brillent à la lumière. (...)
Quand arrive la mousson, la pluie a changé aussi.Elle ne tombe plus du ciel en tapis mouillé, dégoulinant à tout moment sur notre peau.Elle est désormais faite de clous- violents, menaçants, mais qui ne nous atteignent jamais. Les gens affirment avec fierté : notre camp fait du bruit sous la pluie.Nous n'avons pas de pays, mais nous avons un son.
( p.230)