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Citation de zenzibar


Notre maison, un rez-de-chaussée surmonté d'un étage, s'ouvrait sur la mer qu'elle dominait de son jardin, une grande pelouse bordée d'arbres et se terminant par un talus qui descendait à grandes enjambées vers une petite route longeant la plage.
Cette position surélevée nous permettait d'avoir en permanence la brise du large, et si nous grimpions sur la terrasse qui coiffait l'étage, les toits blancs de Mombasa s'étendaient devant nous, à perte de vue.
Quand le ciel était clair, nous pouvions distinguer les minarets, et par vent
mvorable, le chant du muezzin appelant les fidèles à la prière nous parvenait. Lorsqu'il s'élevait dans les couleurs de laube ou du crépuscule, l'instant m'émouvait, car j'avais beau ignorer la langue, je savais que, comme
les mantras des pagodes et les cantiques des cathédrales, il parlait d'amour et de paix.
Mais alors, pourquoi toutes ces guerres?
Pourquoi tant de contradictions entre ce que nous voudrions être et ce que nous sommes, entre nos aspirations et nos réalités ?
Peu après notre départ, le Burundi a sombré dans la guerre civile
opposant les Tutsis-minoritaires mais influents, alors au pouvoir- aux Hutus, dégénérant dans un conflit armé larvé puis ouvert avec le voisin rwandais, peuplé majoritairement de Hutus.
Il en résulta un génocide comptant 800 000 victimes
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