Quand il se remémorait son enfance, il retrouvait les mêmes éléments que dans la jeunesse des déséquilibrés qu'il soignait en tant que médecin ou qu'il traquait en tant que profileur. Un enfant privé d'amour, non désiré, sévèrement puni pour des bêtises sans importance ou des étourderies, étranger aux relations normales qui permettent de grandir et de se développer. Un père absent et une mère agressive. Quand il interrogeait les psychopathes qui devenaient ses patients, il entendait de nombreux échos de sa propre enfance. C'était selon lui la raison pour laquelle il excellait dans ce qu'il faisait. Il les comprenait parce qu'il avait bien failli devenir comme eux.