Valérie-Catherine Richez

La nuit finirait bien par s'éclaircir. Elle prenait déjà par moments des tons de brume mauve. Une dernière étoile s'estompait au levant. Je cherchais à distinguer ton visage sans fards. Ta pure figure ensauvagée. Tu t'étais levée. Tu fixais l'horizon. Tu te souvenais des aubes montant sur le désert. De la percée violente des premiers rayons. Des vents glacés debout face au globe solaire. Des matins de départ dans des paysages si vastes que le coeur en était encore empoigné.
Le parfum dans une main et dans l'autre sa perte.