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Critiques de Valérie Da Costa (2)
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Jean Dubuffet

Valérie Da Costa et Fabrice Hergott écrivent bien, inspirés on le sent par les propres écrits de Dubuffet, qui a longtemps hésité entre écriture et peinture. Et pour qui

« Le langage est un élément essentiel dans son oeuvre. Il possède une force plastique qui lui permet d'agir sur le réel d'une façon équivalente à celle des ses oeuvres. Pour Dubuffet, la fonction de l'artiste consiste non seulement à créer des images, mais à les nommer.»

Un livre qui possède le juste équilibre entre les reproductions d'oeuvres et la prose explicative. Et les écrits de Dubuffet dans la deuxième partie du livre sont des messages de liberté, des injonctions à penser autrement, une gymnastique de l'esprit à relire souvent pour sortir du pesant conformisme social et ses injonctions mortifères.
Lien : http://killing-ego.blogspot...
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Lucio Fontana

Fontana le balafreur. Fontana, l’homme au rasoir. Fontana et la lampe de Wood. Fontana et ses monochromes. Fontana le perforateur. L’homme du vide. L’homme des entailles. Tout cela est réuni sous le vocable de spatialisme. Et ce mouvement s’incarne principalement en un seul homme : Lucio Fontana. Ce sculpteur et peintre italien (1899 – 1968) est très peu connu du grand public et est souvent réduit à l’image d’un artiste au cutter qui lacère des toiles méticuleusement recouverte d’une couche de peinture uniforme. Mais l’exposition du Musée d’Art moderne de la ville de Paris (25 avril – 24 août 2014) remet Fontana au cœur d’un œuvre très cohérent bien au-delà de tous les clichés. Cette revue se fait l’écho de l’abondante production de tableaux, de sculptures, de dessins, de textes. Ainsi, loin de la photographie de l’affiche, « Concetto spatiale. Attese » (1966) , la première salle confronte le spectateur à des terres cuites, à la surface accidentée, rugueuse et peinte. Les débuts de son imposante production de céramique préfigurent les pièces ultérieures, jusque dans les années 1950.

La série de toiles présentant des trous débute en 1949. Fontana tente de réintroduire matériellement, physiquement une réelle troisième dimension dans la peinture monochrome. En trouant la toile, le support classique de l’art, il créa un relief à sa surface plane. Ainsi il recherche un espace au-delà de la toile, une dimension qui dépasse le tableau… d’où le terme de « spatialisme ». Et cette recherche de l’espace perdu (et enfin, retrouvé) se poursuit jusque dans les années 1960. Finalement, avant de mourir, Fontana aura l’occasion d’expérimenter ses théories dans d’éphémères « environnements spatiaux » en collaborant avec des architectes. Les dernières œuvres (dont « New York 10 ») sont d’ailleurs assez explicites pour comprendre que Fontana était parvenu à dépasser son « utopie » intellectuelle pour une véritable expression spatiale.

Une fois encore, Beaux-Arts réussit la gageure de résumer et de vulgariser l’œuvre d’un plasticien exigeant, tout en montrant tout ce que l’on avait oublié de celui-ci. Et elle communique l’envie de se promener dans les salles de cette rétrospective pour (re)découvrir un artiste unique en son genre, un véritable jalon de la sculpture contemporaine. Et non de la peinture.
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