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Critiques de Valérie Le Plouhinec (242)
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Nous les filles de nulle part

Par un complet hasard, j'ai commencé ( et fini) ce roman le jour où Weinstein devait comparaitre et où il est ressorti libre, moyennant une caution d'un million de dollars , défendu par l'avocat d'un certain DSK …

Ce (génial ) roman parle de ça , à l' échelle adolescente …

Et il commence de façon grandiose , digne d'un grand metteur en scène, par un balayage presque anonyme de dizaines d'adolescentes d'une toute petite ville . Leur point commun : elles vont (ou iront) toutes dans le même lycée.

Il y a celle qui vient d'arriver avec un camion de déménagement ( Grace ) dont la mère est pasteure et qui fuit une ville où les opinions "modernes" de sa génitrice ne passaient pas.

Il y a celle qui justement ,passe devant sa maison, (Rosina) qui vit très mal son homosexualité dans une famille Mexicaine , laquelle lui demande d'être corvéable à merci.

Il y celle qui a un QI exceptionnel , ( Erin) doublé d'un syndrome d'Asperger , et qui essaie d'avoir une vie la plus normale possible avec une mère , certes protectrice mais étouffante .

Et puis surtout , il y a Lucy qui est partie, qui a fuit le scandale et la disgrâce , celle qu'on a pas crue lorsqu'elle a affirmé avoir été violée à une soirée , par plusieurs garçons.

Mais il y a Grace, qui vient donc d'aménager dans la maison de Lucy et qui dans sa chambre, voit des mots gravés sur les murs, des mots qui hurlent , des mots qui ne mentent pas …

Alors Grace , aidée par Rosina et Erin , va fonder "Les Filles de nulle part" pour se révolter , pour dénoncer, pour rendre à Lucy ce qu'elle a perdu…

. Distribuer des tracts pour prévenir les petites troisièmes qu' elles ne sont que des proies pour les grands de terminales , continuer par un acte symbolique : la grève du sexe de toutes les lycéennes , dénoncer les violeurs ….

Et si la ville n'était pas prête ? Et si les adultes ne voulaient pas faire de vagues afin de sauver leurs horribles fistons ? Qu'importe : "girl power" et on y go !



Sans AUCUNE lourdeur, Amy Reed dénonce, avertit, et protège. Elle réussit de façon subtile , décontractée et distrayante, à balayer tout le spectre des relations garçons/filles. Homosexualité , travestissement et transgenre sont également évoqués. Ne croyez pas que les garçons soient tous mauvais, dans ce livre, certains sont très bien…

Heureusement ! Du sourire au larmes, on s'attache à sa galerie de portraits, et on tremble pour les principales héroïnes.

Ma préférée étant la jeune Erin atteinte du syndrome d'Asperger que la mère a mise au régime Végan, les passages la concernant sont une ode à la différence , et d'une originalité folle. ( Elle est fan de la série Star Trek et son chien s'appelle Spot.)

Mais tous les personnages sont explorés , travaillés .

Il y a matière à faire une série TV, tellement ce roman est riche de vies. Un film n'y suffirait pas et aborderait les sujets de façon trop superficielle. Comme la série ne parlant que d'adolescents , "13 reasons why ? "cartonne mondialement, je crois très fort à Nous les filles de nulle part ;-)

" Scandale, soif de justice, romance, une vision positive et épanouïe de la sexualité, et un coup de poing dans les fondations sexistes de notre société : ce livre est un joyau." Kirkus Reviews



[ A la fin du roman , vous trouverez les noms, coordonnées et objectifs, de toutes les associations luttant contre les violences faites aux femmes .]

Ce roman pour ados devrait être acheté par tous les CDI et médiathèques...
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Le feu et la fureur : Trump à la Maison Blanche

Chronique des neuf premiers mois du règne de Trump, de son élection à la révocation de Bannon, son éminence grise.



Y a -t-il un pilote dans l'avion?



Immersion dans le chaos. Plongée dans le marigot.

Descriptif clinique du rôle aggravant d'une situation stressante sur un individu immature, narcissique et paranoïaque.



De l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites.



Tout cela n'est déjà pas bien rassurant, mais n'est-ce pas surtout la vision prophétique, à travers ce cas d'école , d'une dérive alarmante des États Unis - d'un libéralisme débridé à une radicalisation néo fascisante?



Le pilote de l'avion est fou à lier mais le pire serait à venir.



Ce livre- un peu vite et souvent mal écrit -ou mal traduit- , si grand a été là-bas son succès- m'a mis beaucoup de points sur les "i", (bien qu'il n'y en ait aucun dans le nom de Donald Trump.. )mais m'a surtout édifiée sur l 'état de chaos dramatique aux manettes de la Maison Blanche.



Un monde fou, fou fou...



Une entropie généralisée: le ballet des conseillers, des ministres, des bras-extrêmes- droits. La lutte d'influence sans merci entre les trois "conseillers" : Bannon, champion fou de l'alt-right, la frange ultra droitière du Parti Républicain, Priebus, pilier du P.R. "classique" , convenablement réactionnaire, et" Jarvenka", le monstre à deux têtes, Jared, monsieur Gendre et sa femme Ivanka, la fifille adulée et toute-puissante du fêlé à crête orange, complotant et grenouillant auprès de papa Donald au nom d'une "modération "du bonhomme qu'ils sont loin de posséder eux-mêmes, au prétexte d'obscurs idéaux démocrates- ceux des milliardaires de la 5ème avenue et de Goldmann Sachs- mais mus, par-dessus tout, par une ambition personnelle démesurée (Ivanka se voit la future présidente...)



Des postes à responsabilités -clés - tenus par des incompétents, des inexpérimentés, des fous furieux, des pantins, des courtisan(e)s , aussi vite en place que répudiés.



All the world's a stage...



L'autre personnage de ce drame shakespearien adapté en sitcom c'est Bannon.



Steve Bannon, le mouton noir des Républicains, sulfureux partisan des "alt-rights" - ou droits alternatifs...tout un programme- tout ..droit sorti du site ultra -droitier de Breitbart, à côté duquel certains Tea Parties font figure de groupes de scoutisme!



Bannon, l'idéologue, Bannon , le faiseur de roi- contre toute attente, c'est à son travail forcené que, in extremis, Trump doit d'avoir passé le cap de cette élection que lui-même n'attendait pas et qu'il n'avait tentée que pour relancer sa "marque " et populariser son image (on peut dire que sur ce chapitre, les résultats ont dépassé ses espérances!!).



Bannon, donc, qui a, dans son bureau bordélique, de grands panneaux blancs sur lesquels il a inscrit le "programme" ultra de Donald -qui s'en tape comme de sa première balle de golf, et qu'il oublie régulièrement pour d'autres lubies autrement plus pressantes: se faire aimer des gentils et virer les méchants, piquer des colères, regarder la télé, passer des heures au téléphone avec ses amis milliardaires, faire de la com' à outrance et du golf sans modération...avec tout son staff, pour faire croire qu'il bosse, etc..



Pour Bannon, si Trump se casse la pipe, et, si, comme il le pense, il n'achève pas son mandat, ce n'est pas grave: l'important est d'avoir mis le bordel, d'avoir créé les conditions de chaos nécessaires à l'émergence d'un nouvel ordre.



D'un Ordre Nouveau?



Man on a flying trapeze...



Un cirque terrifiant, parce que les USA ce n'est pas le Lichtenstein...



Post scripum: Un index bien fichu aide les petits français en détresse à trouver leurs repères dans ce grand marigot étasunien!

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Le feu et la fureur : Trump à la Maison Blanche

Les 200 premiers jours de Donald Trump à la Maison Blanche. De son élection improbable et inattendue (même de lui), jusqu'à l'éviction de Stephen K. Bannon, premier conseiller stratégique du Président et artisan de son succès.



Michael Wolff, à la fois observateur discret et intervieweur de nombreuses personnalités de la Maison Blanche, Président compris, relate ici les conflits des différents clans de l'administration Trump (notamment entre les Jarvanka, contraction de Jarhed et Ivanka, le gendre et la fille, et Steve Bannon le conseiller et l'aile droite des Républicains...) et les arbitrages hasardeux du Président Trump.



Il relate également la personnalité du Président, sa façon de diriger autant ses équipes que son administration et son pays.



Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela ne manque pas d'originalité.

Mais quel que soit l'issue de ce mandat (qui pourrait bien se clore prématurément), il serait déjà, selon les Républicains "ultra", la première marche vers un nouvel essor.



A mon avis :



Un récit seulement à charge, du début jusqu’à la fin.



Le président est un idiot notoire, sans compétence, impulsif, égocentrique, impérieux, ignare...

Ses conseillers sont tout aussi mauvais, le pouvoir en moins et l’ambition en plus... sa famille, n’en parlons pas !



Et c’est trop ! 418 pages de critiques plus où moins fondées, pour dire, redire et dire encore que Donald Trump est en dessous de tout et que son entourage n’est bon qu’à caresser ce personnage, qui réagit comme un enfant de 12 ans, dans le sens du poil ou à être limogé dans le cas contraire.



On apprend assez peu de chose, l’ensemble de ce qui y est évoqué étant déjà sorti dans la presse (notamment l’affaire russe).

Par ailleurs, le récit est brouillon et mal écrit (ou mal traduit), s’agissant plus d’un fourre tout de récriminations et remarques aigries qu’autre chose.



Il est certain que Donald Trump est réellement tout ça et que ses décisions sont prises à l’emporte-pièce et sans analyse politique, mais le récit manque de profondeur et de faits précis qui auraient pu vraiment nous faire entrer dans la Maison Blanche.



Finalement, nous sommes comme Michael Wolff, restés assis sur un canapé à la porte du bureau ovale à écouter les ragots... et c’est trop peu.



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David Judy est un taiseux.

Il ne s'exprime ni sur les difficultés financières de ses parents, ni sur le harcèlement dont il est la cible au lycée, parce que son nom de famille a une consonance féminine ( "Pédé", j'en passe et des meilleures ) ...

Pas plus qu'il ne dira à Val qu'elle lui plait, car c'est la petite amie de Nick , un pote qui ose le défendre .

Et même quand Nick aura tué plusieurs personnes dans son lycée , il ne dira rien . Rien de la "Hate list", à laquelle il avait ajouté le nom de son harceleur, rien sur les soupçons qu'il avait sur Nick .

Il n'a pas compris / il aurait dû se douter / c'est tellement difficile à imaginer / n'empêche qu' il aurait pu ...



C'est un roman qui aborde un sujet grave sous une autre facette que le précédent roman de Jennifer Brown "Hate list" .

Ce dernier racontait le retour de Valérie au lycée après la tuerie , accusée par certains de complicité, mais absoute par la justice.

Culpabilité, rédemption, reconstruction , en était les thèmes, sous fond de flash-backs sur la relation Valérie/ Nick avant la tuerie.

C'est un sujet immensément américain, que l'auteur avait rendu passionnant .

Elle a choisi dans " Say Something " d'explorer une nouvelle facette de cette tragédie , de la regarder sous un autre angle .

C'est intéressant mais était-ce nécessaire ? " Hate list" était tellement parfait , tellement "coup de poing" , tellement original ... C'est un peu comme si elle avait du mal à quitter ses personnages (ce que je peux comprendre ...) .

Le roman se lit très vite , il est très court .

Alors, pourquoi ne pas avoir alterné dans " Hate list" la voix de Valérie et celle de David ?

Le thème du harcèlement dans les lycées , était déjà présent dans " Hate list" , David étant "accusé" d'homosexualité par deux élèves, il m'aurait paru plus pertinent qu'il le soit vraiment ...

Il reste que Jennifer Brown décrit merveilleusement les lycées américains . J'ai lu ses trois romans, mon préféré étant " Hate list", cité aussi par mes filles comme un des romans pour ados qui les a le plus marqué...

Je ne peux finir sans vous conseiller sur ce même thème, un de mes films préférés : "Elephant" de Gus Van Stant , pour son procédé narratif extrêmement original .



Merci aux éditions Albin Michel et Babelio pour m'avoir proposée cette agréable lecture .
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Nous les filles de nulle part

En lisant la quatrième de couverture, j'ai su que j'allais aimer ce livre. Militante féministe depuis une dizaine d'années, j'avais tout de fois un peu peur que certains clichés soient colportés mais au final, j'ai beaucoup aimé.

Les trois principales protagonistes, élèves de 16 ans au lycée, sont des "parias" ; elle ne font pas partie des filles cools et populaire. Rosina est une jolie Latina au tempérament de feu, lesbienne affichée, coincée dans une famille traditionnaliste. Grace est une fille de pasteur, boulotte, discrète et n'ayant aucune confiance en elle car complexée. Erin est autiste Asperger, d'une intelligence exceptionnelle, mais qui a du mal à comprendre certaines émotions et ne supporte pas le bruit et le monde.

Grace débarque en ville, et trouve des messages écrits sur les murs de sa chambre : "aidez-moi". Rosina l'informe que la maison dans laquelle elle a emménagée était habitée par une ancienne élève, Lucy, qui avait été violée l'an passé par trois garçons de l'établissement. Lucy avait été ostracisée, traitée de menteuse, et a fini par partir avec ses parents.

Grace est révoltée par l'immunité dont ont profité les agresseurs. Pour une fois, elle ose enfin gueuler, et aidée de Rosina et Erin, elles vont réunir les filles du lycée pour que cette culture du viol cesse. Organisées, elles vont tout chambouler pour se faire entendre, malgré les menaces de la principale et même de la police.

Certain garçons se croient tout permis, et n'hésitent pas à alcooliser des filles de 14 ans pour pouvoir les dépuceler (la "victoire" que d'etre le premier à pénétrer la fille). Tout le monde savait, mais tout le monde se taisait également. Il est temps de parler et de punir les agresseurs.

Les concepts d'injonctions patriarcales à la beauté, de culture du viol, l'homophobie, la peur de la différence (autisme) sont expliqués simplement. Me rappelant mon adolescence, je me reconnais dans beaucoup de ces filles, qui osent enfin parler entre elles, s'entre-aider au lieu d'être en compétition pour les hommes. Une belle ode à la sororité !

Bref, un livre à mettre entre les mains de tout ado à partir de 13 ans (oui, même les garçons, afin qu'ils comprennent ce que subissent les filles et n'agissent pas en agresseurs, et les soutiennent). Par contre, il n'y a aucune "animalité" ou pulsion dans le viol : c'est un acte de domination, pas de sexe (ce qui est très bien expliqué dans l'ouvrage). Les garçons/hommes ne sont pas "esclaves" de leurs pulsions, ils doivent apprendre à vivre en société et à respecter les filles/femmes.

Un livre très bien écrit, qui capte tout à fait la mentalité des ados d'aujourd'hui et explique parfaitement les mécanismes de la domination masculine.
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Nous les filles de nulle part

Les Filles de Nulle part, je les ai suivies jusqu'au bout. Un vrai coup de coeur.



Grace et ses parents viennent d'emménager dans la ville de Prescott, dans l'Oregon, après que la mère de Grace, pasteur, se soit tout simplement faite virer de sa congrégation baptiste du Kentucky pour ses idées trop progressistes. Nouvelle maison, nouveau lycée. Grace, rondelette et timide, ne tarde pas à sympathiser avec les « looseuses » du lycée : Rosina, la rockeuse mexicaine qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, et Erin, une jeune autiste fan de la série « Star Trek : La nouvelle génération » qui ne survit dans ce milieu hostile que par une organisation militaire. A elles trois, les jeunes filles forment un trio pour le moins hétéroclite et marginal : une boulotte timide, une latina lesbienne et une autiste au crâne rasé, bien loin des canons stéréotypés du lycée. Qui irait se douter qu'elles sont à l'origine des Filles de Nulle part, ce groupe féministe secret qui va déclencher un véritable cataclysme dans ce lycée où les prédateurs mâles ont toujours eu l'habitude faire la loi ? Certainement pas eux.



C'est un livre coup de poing, choquant, bouleversant. Un livre qui fait tomber les tabous et éclater la vérité à travers une parole libérée et un discours sans détour sur le rapport des ados filles à leur sexualité et leur identité sexuelle. Qu'elles soient hétéro, lesbiennes, transgenres, filles faciles ou psycho-rigides, épanouies ou introverties, pom pom girls ou athlètes, elles ne rêvent que d'une chose : vivre une sexualité épanouie et être enfin respectées par les hommes qui, il est vrai, n'occupent pas la première place dans ce roman où la violence et la domination mâles sont fustigées et dénoncées.

Mais que les hommes et garçons n'aient pas peur. Il ne s'agit pas d'un livre contre eux mais contre tous ceux qui utilisent le sexe – le viol soyons clair – comme une arme de destruction et de soumission. Contre ceux qui considèrent tout simplement les femmes comme inférieures à eux et qui ne voient en elles qu'un moyen d'assouvir leur simple instinct de prédateur.



C'est une roman féministe et militant mais c'est aussi bien plus que cela. A travers les personnages terriblement attachants de Grace, Rosina, Erin et toutes les autres, chaque lectrice pourra se reconnaître à travers ses doutes, ses peurs et ses traumatismes. Pas seulement ceux liés aux hommes mais ceux qui jalonnent toute vie adolescente : l'affirmation de soi, la découverte de l'amour, les liens de l'amitié, la solidarité… l'apprentissage de la vie en somme.

La relation mère-fille notamment (les pères sont absents ou secondaires), si importante à cet âge, est mise à l'honneur à travers chacune de nos héroïnes. Le milieu social de chacune, très différent, dévoilant également beaucoup d'elles-mêmes.



L'amour enfin, le vrai, celui que chacune - et chacun – attend est présent, révélant qu'effectivement c'est avant tout la violence qui est combattue par nos trois ados et non les hommes. Des gentils garçons, il en existe ;)



Ce roman est un cri de colère, c'est aussi un cri plein d'espoir car rien n'est vain quand la parole se libère. Encore faut-il que tout le monde soit prêt à l'entendre...



Un livre au style très agréable, fluide, qui se lit d'une traite. A mettre dans les mains de toutes nos ados (à partir du lycée) et place au Girl Power !

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Nous les filles de nulle part

On est loin du roman doudou que j'affectionne tant. Amy Reed nous offre un roman coup de poing, un roman qui fait appel à la révolte et qui donne la parole aux adolescentes.

Qu'ont en commun Grace, la nouvelle boulotte et effacée, Erin, la jeune androgyne et autiste, Rosina, la lesbienne mexicaine toujours en colère? Ces trois jeunes filles vont crier haut et fort la vérité sur leur lycée, ses manigances et surtout toutes ses œillères sur la violence gratuite faite aux jeunes lycéennes. Amy Reed nous apporte un roman choc où il n'y aura plus de tabous entres ces filles désœuvrées, qui ont subies des viols, de la maltraitance et qui n'ont pas le choix de sourire et faire avec leur quotidien. Ces jeunes filles qui ont perdu tous repères et qui subissent les préjugés et ne savent pas à qui en parler sans être pointer du doigt.

Amy Reed va droit au but pour dénoncer le systèmes scolaire du lycée Prescott qui ferment les yeux sur les agissements de leurs superstars footballeurs. Interdiction de critiquer ou pointer du doigt les pseudo héros, on doit les encenser.

C'est le premier roman d'Amy Reed que je lis et ce fut un choc émotionnel. On passe par tout un panel de sentiment, la colère, la révolte, la frustration de ne pas pouvoir faire un coup d'éclat, la tristesse, être sans défense face à un combat perdu d'avance par les filles de nulle part. Amy Reed a t'elle voulu dénoncer un fait existant et le décrire dans son roman choc.

Ce roman jeunesse ne laissera personne indemne. En tout cas, moi j'en suis ressortie en larmes. Amy Reed ne laisse personne de côté, elle fait parler toutes ses filles : Grace, Erin, Rosina sans oublier Cheyenne et Lucy. Elle n'oublie pas de s'intéresser au "Nous" pour explorer les sentiments contradictoires de certaines adolescentes. Je pense à Amber qui a généré un sentiment de pitié et de se dire qu'il était trop tard pour elle.

Amy Reed donne aussi de l'espoir à ces jeunes filles qui essayent encore de comprendre leur sexualité et leur rapport avec les sexe masculin. Elle offre de l'espoir en montrant que dans une meute, il peut exister une oreille compatissante, un prince gentil, une âme charitable, il faut juste ouvrir les yeux et tendre la main.

J'en ressors de ma lecture avec tous ces messages forts. Je tiens à préciser que le personnage d'Erin m'a beaucoup touchée et émue. Cela m'a permise de comprendre un peu mieux le syndrome d'Asperger.

Chapeau l'artiste! Merci pour ce coup de cœur.
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J'avais vraiment adoré "Hate list", le roman qui précède celui-ci que mon mari était persuadé de me faire plaisir en m'offrant ce dernier, et en un sens il l'a fait. Cependant, cette lecture m'a donné comme une impression de "déjà vu", et c'est pour cette raison que je ne l'ai pas apprécié autant que j'aurais du.



"Say something"...dans le cas de David, notre protagoniste c'est plutôt le cas Say nothing. Lui était là l'an passé, ce fameux 2 mai lorsque la vie des élèves du lycée de Garvin avait basculée à tout jamais. Enfin, c'est ce que David pensait, s'imaginant qu'après le drame de l'an passé, les élèves viendraient en cours avec des mines éplorées et surtout auraient radicalement changé de comportement mais il n'en est rien. Nick Levil avait beau avoir sorti son arme l'an passé, tuant nombreux de ses camarades qui figuraient sur leur "Hate list", la liste de la haine, de sa petite Valérie et la sienne, les abrutis demeuraient des abrutis et n'hésitaient pas à se moquer de certains de leurs camarades plus faibles et David en était l'une des cibles. Oui, lui aussi, il avait rajouté un nom sur cette liste, bien qu'il y figura^t déjà, lui avait vu des signes avant coureurs ce jour-là et les jours précédents mais il n'avait rien dit. Pourquoi ? Peut-être parce qu'il ne pensait pas qu'une telle chose pouvait se produire ou alors tout simplement par lâcheté, qui sait ? Quoi qu'il en soit, il avait laissé la police s'acharner sur Valérie pour essayer d'obtenir plus de renseignements sur ce qui avait pu se passer dans la tête de Nick et surtout retrouver son complice Jérémy mais elle ne savait rien. Ce n'était pas elle qui savait...



Un roman très agréable à lire malgré les horreurs du sujet avec des personnages très attachants mais j'ai l'impression que celui-ci arrive un peu comme une cerise sur le gâteau alors que parfois le gâteau est meilleur sans la cerise. Bref, je ne sais pas si vous comprenez ce que je veux dire mais je trouve que Jennifer Brown aurait du s'arrêter à son premier tome. Cependant, je ne peux pas dire que cette lecture ne m'a pas plus (au contraire, c'est toujours agréable d'avoir un récit vu sous un autre angle, d'où le fait que ma note soit mitigée. Je ne peux cependant que vous encourager à lire cet ouvrage et l'avantage est que même si vous n'avez pas lu l'ouvrage précédent, vous ne serez pas perdu grâce aux nombreux flash-back présents ici !
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Nous les filles de nulle part

Erin et Rosina ont l’habitude d’être deux à la table des filles bizarres. Faut dire que la première est atteinte du syndrome d’Asperger et que la seconde est pauvre, latina, lesbienne et toujours en colère. De quoi en faire des esseulées de première catégorie. Mais un jour, arrive Grace. Elle est boulote, discrète, gentille, et manque de confiance en elle. Quand elle parle, c’est rarement plus haut qu’un chuchotement. Sa famille arrive tout droit du Kentucky : suite à une chute sur la tête, sa mère, directrice des activités des femmes et oratrice invitée à la méga-église du Premier baptiste grand rédempteur, est devenue beaucoup trop progressiste au goût des bonnes âmes de la paroisse. Ainsi donc, s’est-elle fait expulser. Ses parents comptent bien que l’Oregon saura accueillir une parole ouverte.



Bref, Grace se voit obligée de quitter les filles qu’elle connaît depuis qu’elle est petite et son rôle de subalterne de l’amitié pour gagner une nouvelle ville, un nouveau lycée et une nouvelle chambre dans une nouvelle maison. Dans cette dernière, elle trouve un appel à l’aide gravé par son ancienne occupante. C’est ainsi qu’après avoir très naturellement atterri à la table des looseuses, elle questionne : qu’est-il arrive à Lucy ? Or il lui est arrivé la même chose qu’à bien d’autres filles : elle a été violée en toute impunité. Au fil des discussions, elles réalisent qu’il leur est impossible de laisser agir les « vrais mecs de Prescott » et décident d’agir.



Les Filles de Nulle Part se rencontrent, discutent, tâtonnent, s’organisent et se serrent les coude. Ensemble, elles réfléchissent à des moyens d’action. Pour commencer, une parole qui se délie dans la sécurité de réunions privées et des questions qui osent se poser, sur la sexualité et le plaisir notamment. Mais aussi la volonté de faire reconnaître les viols pour ce qu’ils sont, de créer une solidarité et une prise de conscience collective, pour tenter d’enrayer le phénomène.



Les propositions des filles pour agir sont multiples. Bien loin du mode d’emploi qui résolverait tout de deux ou trois coups de baguette magique, le roman d’Amy Reed regorge d’idées, de frustration, de colère et d’espoir, malgré les murs dans lesquels toutes ne cessent de se cogner. Le premier d’entre eux est celui créé par les gardiens du vernis de la communauté : le coach, la proviseure et le chef de la police notamment. L’absence d’adultes qui pourraient être des ressources est frappante.



Les Filles de Nulle Part est une lecture qui fait du bien, qui remue et fait réfléchir. L’autrice a su éviter les écueils et écrit avec une bienveillance réconfortante. La question du consentement, qui ne passe pas nécessairement par un simple « oui », est questionnée avec celle du désir et de l’amour. Des livres comme ça, je voudrais en lire encore et encore, et les faire découvrir. Ils ne peuvent que faire du bien : aux filles et à la société.
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Nous les filles de nulle part

Je ne sais pas si ce roman a été écrit avant l’affaire Weinstein mais il est bien dans l’air du temps car l’intrigue se concentre sur le harcèlement insidieux que mènent quelques garçons en toute impunité dans un lycée. Quand Grace emménage dans sa nouvelle maison, elle trouve des mots laissés par la précédente locataire Lucy. Et quand elle apprend l’histoire de Lucy, elle décide d’agir avec l’aide des deux seules jeunes filles qui acceptent de lui parler, Rosina et Erin. Que peuvent faire trois jeunes filles, mal intégrées dans le lycée, contre le sexisme ambiant et la misogynie qui suinte du blog « Les vrais mecs de Prescott ». ? Elles se lancent alors dans l’idée folle d’organiser une réunion pour les filles. Et contre toute attente, quelques filles vont venir et, à partir de là, un air nouveau va souffler sur le lycée.

J’ai beaucoup aimé ce roman d’abord par sa construction : les chapitres font entendre principalement les voix de Grace, d’Erin et de Rosina qui nous permettent de suivre l’histoire. Mais de temps en temps, l’auteur introduit un chapitre intitulé « Nous » : ce sont toutes les filles du lycée qui s’expriment, voix d’abord anonymes qui évoquent leurs peurs, leur honte, leurs désirs. Et puis, au fur et à mesure que la protestation grandit, ces voix anonymes deviennent des visages puis des noms. Ces noms viennent s’ajouter au trio initial. Les trois personnages féminins sont attachants, je pense à celui d’Erin qui souffre du syndrome d’Asperger et qui, en plus de participer à cette lutte contre le sexisme, doit lutter contre son propre handicap.

C’est donc un roman beaucoup plus percutant que « La liste », lu auparavant car il aborde des thèmes forts comme la violence faite aux femmes, le sexisme mais aussi l’amitié qui, bientôt rassemble les filles de Prescott, ainsi que le courage de s’opposer à cette misogynie ambiante. A découvrir !

Je mets 4 chats
Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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Diabolique Dentiste

Encore un énorme coup de coeur pour David Walliams, il aborde des thèmes durs (pauvreté, maladie etc) avec brio.

Il arrive à mélanger, frisson, cruauté, humour et bonheur, en un équilibre parfait.

David Walliams ne prend pas les enfants pour des idiots et cela se ressent dans ses romans.

Un livre pour les enfants mais aussi pour les adultes.

Vivement son prochain livre !
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Ratburger

La vie de Zoé est loin d'être idyllique : son père est au chômage, sa belle-mère la déteste et son hamster vient de mourir. Alors quand elle découvre un bébé rat dans sa chambre, elle sent qu'une nouvelle amitié est possible mais elle va devoir se battre pour sauver son nouvel ami de nombreux dangers...

J'aime beaucoup les romans de David Walliams. Ils sont plein d'humour avec des personnages caricaturaux à souhait mais abordent tout de même des thèmes de société, l'air de rien et Ratburger n'échappe pas à la règle.

Les enfants à partir de 9/10 ans devraient adorer !
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Diabolique Dentiste

A 12 ans, Alfie a une peur bleue du dentiste (il a même réussi à cacher tous les rappels de rendez-vous à son père qui est en chaise roulante) et la santé de ses dents s’en ressent. Mais une nouvelle dentiste plutôt effrayante et aux méthodes plus que douteuses est en ville et Alfie ne pourra pas y échapper. Avec l’aide de Raj, l’épicier du quartier, Winnie, son assistante sociale et Gabz, son amie, Alfie va tout mettre en œuvre pour sauver les dents des autres enfants et anéantir les plans diaboliques du Dr Ratiche…

J’adore les romans de David Walliams et celui-ci ne déroge pas à la règle.

Les personnages sont caricaturaux à souhait, les situations cocasses et l’humour est toujours présent. Mais ne vous y trompez pas, ce roman aborde aussi des thèmes forts : le courage, la pauvreté, la solidarité, le sacrifice et l’amitié.

J’ai apprécié retrouver Raj, personnage récurrent chez l’auteur et Winnie, qui me semblait de prime abord assez égoïste, s’est révélée très attachante.

Un concentré d’humour à mettre dans les mains des lecteurs à partir de 9/10 ans !

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Ratburger

Lu sur les conseils de mon fiston qui, après "Le gang de Minuit", poursuit sa découverte de l'univers de David Walliams avec gourmandise.

Nous avons d'ailleurs eu le plaisir de retrouver Raj, l'inénarrable épicier du "Gang de Minuit" !



Nous suivons ici Zoé, onze ans, dans un contexte social digne d'un film de Ken Loach : père dépressif au chômage, belle-mère digne du stéréotype du conte de fée, logement HLM délabré et sale... Son seul plaisir est d'apprendre des tours à son hamster, Poil-de-carotte.

Mais voilà qu'un jour elle le retrouve mort dans sa cage. C'est le début d'une aventure sans temps mort : suspens, maçonnerie et haute gastronomie au programme.



Je comprends que ces romans plaisent à mon loulou. David Walliams parvient à faire rire, à émouvoir et glisse des aventures trépidantes dans un contexte totalement improbable. Il crée une certaine familiarité avec son lecteur en l'apostrophant et en jouant avec typos et onomatopées dans son texte.

Et ça fonctionne !
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Diabolique Dentiste

Une histoire tétanifiante, gorrible et abominafrissonante, qui pourrait donner des cauchemars. Sauf qu'on rigole à chaque page !

Cette horreur diluée dans l'humour, ajoutée à des thèmes durs traités avec intelligence, et une imagination totalement débridée, renforcent la position de David Walliams comme digne héritier de Roald Dahl (en moins grinçant, quand même !).

Les personnages sont très attachants, les situations incroyables, et l'univers très bien pensé.

En plus, on retrouve le fameux Raj, avec cette fois-ci un rôle un peu plus important ! Que demander de plus ? Un autre roman ? Vivement l'année prochaine !
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Frankly in Love

Frank Li, un jeune américain d'origine coréenne, s'est toujours senti à part, tiraillé entre 2 cultures. Comment concilier sa vie au lycée, sa bande de copains geek et bons élèves avec qui il suit les cours avancés et prépare le SAT (équivalent du baccalauréat américain) et sa vie familiale, des parents qui triment dur dans le magasin qu'ils ont créé, des réunions mensuelles avec les amis coréens émigrés comme eux aux Etats-Unis, une langue qu'il parle à peine et une culture qu'il connaît finalement assez peu ? Frank aimerait parfois que la vie soit plus simple, surtout quand il s'agit de tomber amoureux.



J'ai adoré ce livre qui apporte un regard original et très juste sur l'immigration et la vie entre deux cultures. On sent qu'il y a sans doute une part d'autobiographie dans ce récit (David Yoon étant comme son héros d'origine coréenne) car les diverses anecdotes et situations racontées sont très réalistes et sentent le vécu. Même l'anglais heurté et maladroit des parents de Frank sonne juste et est particulièrement révélateur de leurs origines coréennes ! Sur un sujet qui pourrait vite amener à des banalités ou un florilège de bonnes intentions, l'auteur livre une vision que j'ai trouvée très équilibrée et qui permet au lecteur de ressentir de l'intérieur la société multiraciale américaine, les différences de culture et la difficulté à concilier plusieurs héritages. La relation entre Frank et son amoureuse blanche, la si futée et charmante Brit, est très bien vue : alors que la jeune fille fait preuve de beaucoup de délicatesse pour accepter la double culture de son ami, tenir compte des réticences de ses parents envers elle, Frank aimerait juste que lui aussi on le décrive comme "américain" ou "blanc" et pas "coréen américain", et que les choses soient évidentes sans qu'il y ait besoin de toujours rajouter des précisions.



Frankly in love est aussi un roman plein d'humour, humour nerd assumé de cette bande de petits génies issus de diverses cultures et prêts à prendre d'assaut les universités américaines. J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le récit au début et à comprendre toutes les allusions, jeux de mots ou inventions de l'auteur (Frank et ses copains étant les spécialistes des termes inventés, comme le mot "limbos" pour décrire les coréano-américains éternellement coincés dans le limbes entre 2 cultures !) mais j'ai beaucoup apprécié cette inventivité et ces jeux de mots qui nous embarquent dans le monde de ces adolescents. Ceci dit il y a beaucoup d'allusions à la culture geek, aux jeux de rôles et à la culture américaine et cela peut parfois surprendre si ce n'est pas votre univers. L'intrigue est quant à elle assez classique mais réserve son lot de retournements de situations et de moments cocasses pour qu'on ne s'ennuie pas, c'est donc un roman dont les pages se tournent très vite.



Bien vu, original et attrayant avec en plus l'air de rien une vraie réflexion sur des sujets importants, un plaisir de lecture plein d'humour à ne pas rater.
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Say something

Merci beaucoup à Babelio et les éditions Albin Michel d'avoir eu la gentillesse de m'envoyer Say Something de Jennifer Brown dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

J'en suis ravie car j'ai eu le plaisir de lire cet été Tornade de cette auteure, et je garde un bon souvenir de ma lecture.

Par contre, j'ignorais que Say Something était la continuité de Hate List. Heureusement ce n'est pas gênant de lire ce roman sans avoir lu Hate List auparavant car on comprend bien ce qui s'est passé, et surtout nous avons le regard d'un autre des protagonistes. C'est plus un autre regard qu'une réelle suite.

Une tuerie a eu lieu au lycée du comté de Garvin le 2 mai. Nick a pété un câble, emmené une arme et ouvert le feu, tuant de nombreuses personnes. Sa petite amie Valérie a été mise en cause car beaucoup pensent qu'elle aurait pu éviter ça, elle savait forcément des choses !

Nous sommes à la rentrée scolaire de la même année, quatre mois ont passés et pour David il est temps de rentrer en Terminale. Ce garçon est un taiseux, il parle peu et cache un lourd secret. Lui sait très bien que Valérie ignorait certaines choses, lui a vu son meilleur ami Nick changer.. En fait David aurait peut-être pu éviter cette tuerie, ou du moins essayer...

J'ai été très touchée par ce roman, qui m'a captivé de la première à la dernière page, d'ailleurs je l'ai lu d'une traite !

David est un jeune garçon très touchant, j'avais envie de lui dire mais non, ce n'est pas ta faute. Comment penser que ton meilleur pote irait au bout de sa folie ? Qu'il passerait à l'acte ?

C'est un roman tristement d'actualité, très bien écrit, et qui remue. Difficile de rester indifférente face à ce roman car malheureusement trop souvent des jeunes gens pètent un câble, jusqu'à tuer professeurs ou élèves.

J'ai aimé l'histoire, je l'ai trouvé très bien écrite et très bien ficelée. J'ai aimé la fin.

C'est un bon livre, et je relirais cette auteure avec plaisir car j'apprécie sa plume.

Je mets cinq étoiles, et je suis ravie de ma lecture.
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Tatie pourrie

Encore une pépite d'humour grinçant pour ce nouveau David Walliams. La Tatie est jubilatoirement horrible ! J'ai adoré la détester !

J'ai suivi l'enquête de Sally et Charbon sur la mort des parents de cette dernière avec attention et en frissonnant.

Un livre qui se dévore qui va plaire aux jeunes et aux moins jeunes !

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Diabolique Dentiste

Un roman à vous faire "mourir" de peur et de rire !

Diabolique Dentiste raconte l'histoire de Alfie qui déteste plus que tout le dentiste. Cachant les lettres de relance du dentiste à son père malade, Alfie a les dents plus que pourrites... Euh excusez-moi POURRIES. Un jour, une nouvelle dentiste terrifiante, le Dr Ratiche, arrive en ville. Le cauchemar de Alfie commence...



Pendant 420 pages, vous n'allez plus pouvoir lâcher ce roman qui se lit facilement. Puis, qui n'a pas peur du dentiste ? Chacun, adulte et enfant, se retrouve dans le personnage d'Alfie. De plus. David Walliams a crée une ribambelle de personnages les plus loufoques les uns des autres et des mots les plus tordus les uns des autres (antirassurant, désolifiant,...)



David Walliams nous offre avec son nouveau roman un conte contemporain à nous faire claquer des dents de peur et de plaisir.

À conseiller pour les enfants à partir de 9 ans !
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Nous les filles de nulle part

À la lumière de la campagne #MeToo qui a récemment été diffusée sur Twitter et partout ailleurs, je pense que des livres comme celui-ci sont encore plus importants. Ils sont révélateurs et déclencheurs. Je dirais même qu'ils sont vitaux pour cette génération en "mutation", les adolescents.

Le roman suit trois jeunes femmes - Grâce, Rosina et Erin - qui créent un club féministe clandestin pour protester contre le viol d'une ancienne élève de leur lycée, ainsi que, contre la vague d'agressions sexuelles qui ont lieu un peu partout dans les lycées. Alors que le livre se concentre sur les actions entreprises par "les filles de nulle part" et les conséquences auxquelles elles sont confrontées, on suit en parallèle le quotidien de chacun des trois personnages principaux.

Grâce est la nouvelle fille du lycée et de la ville, après que sa mère, prédicatrice baptiste du sud se soit convertie et choisie un chemin différent, en faisant déménager toute sa famille, la "coupant" ainsi de leur ancienne communauté. Rosina a du mal à se faire une place pour elle-même et sa passion pour la musique, au sein de sa famille d'immigrants Mexicains conservateurs qui veut qu'elle travaille tout le temps. Erin, qui souffre des troubles autistiques, essaie de maintenir ses nouvelles relations tout en faisant face à un traumatisme qu'elle a subi par le passé.

Ces trois-là s'unissent pour changer la culture profondément sexiste de leur école, une culture qui est restée trop longtemps silencieuse sur la question de la violence sexuelle.

Je pense que je me suis le plus attaché à Erin et j'étais très touchée par le lien qu'elle avait avec son chien et comment il pouvait vraiment l'aider à se calmer. Je pense aussi qu'elle a tellement grandi tout au long de l'histoire, je me sentais vraiment fière qu'elle se sentît en confiance pour parler de tout à la fin. J'aimais que Rosina soit à la fois une femme très forte, indépendante mais aussi très sensible et parfois effrayée de ce qui allait se passer. Grâce était très "féroce" et courageuse et j'ai beaucoup apprécié sa détermination.

C'est une histoire tellement inspirante que tout le monde devrait la lire. Je n'ai jamais lu de livre YA sur la culture du viol auparavant et c'est un sujet très difficile mais c'était en quelque sorte représenté d'une manière forte et sensible en même temps.

Ce livre aborde tant de sujets importants comme le viol, la misogynie, le harcèlement sexuel, le blâme des victimes, le fait d'être sexuellement positif vs ne pas être prêt pour des comportements sexuels, le consentement vs ne pas dire non, le sexisme, le racisme, l'administration du système scolaire et bien d'autres.

Globalement ce fut une lecture enrichissante et qui pousse à réfléchir. Si j'ai quelque chose à "reprocher" c'est peut-être la fin que j'ai trouvé un peu précipitée. J'aurais aimé avoir encore plus des détails sur ce qui allait changer dans la vie de nos jeunes femmes, ainsi qu'un petit aperçu de leur vie après "les filles de nulle part" ...
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