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Critiques de Valérie Le Plouhinec (242)
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Nous les filles de nulle part

Ce livre c’est une grosse claque dans la tronche, ça bouscule, ça remue ! Je l’ai totalement adoré. L’histoire est dure, elle m’a foutu plus d’une fois en rogne, mais elle m’a aussi rendu triste et même fait rire par moment. Grace vient d’arriver dans la ville après son déménagement, elle découvre des inscriptions sur le mur et va découvrir qu’une jeune fille a vécu ici et s’était faite violer, mais qu’en plus elle a dû supporter le rejet de tout le lycée et de la ville. Avec l’aide de Rosina et Erin, Grace va créer le mouvement des Filles de Nulle Part.



Ce roman parle de pleins de personnes différentes, surtout des filles différentes. Des filles que certains hommes considèrent comme des objets ou des bouts de viande. Il y a des personnes trans, Erin est une personne aux troubles du spectre autistique, Grace est grosse, Rosina est racisée et vient d’une famille nombreuse où les femmes sont juste les bonniches et elle est lesbienne. Il y a des filles qui aiment le sexe, d’autres pas trop. Elles ont toutes leurs problèmes, des problèmes différents. Certaines ont des vies pénardes, d’autres des vies difficiles. Elles sont toutes là, elles ont le droit à leur voix, et ça fait du bien de lire sur tant de personnages féminins. Surtout qu’elles sont bien décrites, bien écrites.



J’ai envie de parler de tellement de passages différents, mais ce serait vous spoiler et je ne veux pas vous retirer le plaisir de lire cette histoire qui en vaut vraiment la peine. C’est tellement agréable de lire un livre comme ça, même s’il est dur, même si j’ai été furieuse par moment, j’ai eu vraiment l’impression qu’on pouvait se battre pour nos droits, que peut-être ce combat servait vraiment à quelque chose (parce que des fois je perds courage). Je suis heureuse de lire ce genre de livres où des filles essayent de se faire entendre mais surtout écouter.



Les personnages ne sont pas parfaits, elles font des erreurs, elles ont des doutes, elles ont peur également. Et puis elles font face à des personnes qui ne veulent pas écouter, qui ferment les yeux. Comme certains profs, comme la proviseure, comme plusieurs garçons qui ne veulent pas perdre leurs avantages. Et puis il y a ces extraits de blog d’un type horrible qui sont vraiment dégueulasses.



Le livre est réaliste et il sait faire très mal, mais il fait du bien aussi. Et vraiment j’ai adoré Grace, Erin et Rosina, j’ai adoré leur combat et comment elles faisaient de leur mieux pour réunir les autres, pour faire comprendre qu’on est plus fortes toutes ensemble plutôt que de se juger. C’était une vraie pépite, et je pense qu’il est très important de lire et d’avoir des livres comme celui-ci.
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Frankly in Love





J’ai savouré chaque phrase de ce bouquin. J’aurais aimé qu’il fasse le double de pages pour ne jamais les quitter.

Et pourtant ce n’était pas aussi bien parti… La narration est très spéciale, ce qui fait que j’ai eu un peu du mal au début à rentrer réellement dedans tant la narration m’a paru étrange. J’ai eu besoin de 100 pages et de ne pas entrecouper ma lecture toutes les 40 pages pour vraiment m’immerger dedans totalement. Une fois passer ce cap je n’arrivais plus à décrocher. Je le reposais mais je n’arrêtais pas d’y penser, j’avais constamment envie de le reprendre et de continuer à suivre Frank dans ses combines. De voir s’il allait tenir tête à ses parents vivre enfin sa vie comme il l’entends.

J’ai été charmée par la plume, charmée par l’ambiance de ce bouquin, de ce cocon que David Yoon à réussi à créer. J’ai adoré les personnages, adoré l’humour très présent.





Mais j’ai surtout adoré le speech de base. Un vrai roman à la sauce Jenny han et sa célèbre saga « À tous les garçons que j’ai aimés ». J’ai ressenti les même émotions en le lisant. Même si ce n’est pas un coup de cœur à cause de la narration à laquelle j’ai eu du mal à accrocher j’ai tout de même passer un excellent moment de lecture et c’est tout ce que je demandais ! L’intrigue est géniale, on s’attache très vite à ces ados et à leur amourettes. Certaines situations sont rocambolesques et totalement hilarantes. C’est léger, c’est intelligent, la romance est pleine de douceur. C’est un vrai petit bonbon qu’on déguste sans complexes.





Le fait qu’on aborde le thème de la pression familiale, du racisme, du fait de pouvoir aimer qui on veut sans se soucier de ses origines était très intéressant. Frank se sent obligé de monter tout un stratagème car sa famille n’accepterait pas pour lui une jeune fille non coréenne. Le thème est bien exploité, c’est prenant, c’est juste. On soulève beaucoup de questions, on mets en lumière les relations humaines et parfois difficiles entre les parents et leurs enfants, l’auteur confronte ses personnages à des vérités qu’ils auraient aimé oublier. Vraiment c’est une très bonne histoire que je vous recommande.

Il y a également beaucoup de clin d’oeil à la culture coréenne que je ne connaissais que très peu et j’ai adoré être immergée de cette manière, découvrir leur langue, certaines coutumes, certains plats. J’étais totalement conquise par l’ambiance enveloppante du roman.





Tentez-le si vous aimez les bouquins de Jenny Han. Tentez-le si vous avez envie de découvrir un bouquin avec un thème qu’on ne voit pas partout : le racisme et la discrimination dans les familles. Suivre Frank dans ses tiraillements amoureux d’adolescent était un pur régal. J’ai passé un super moment de lecture et me languis déjà de découvrir un nouveau livre de l’auteur !!




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Le feu et la fureur : Trump à la Maison Blanche

Deux millions d'exemplaires vendus en quatre semaines, trente-cinq traductions et la colère de Trump qui voulait interdire le livre. On comprend très bien pourquoi en le lisant. Même s'il est possible de mettre en doute quelques affirmations tapageuses de la part de l'auteur, la plupart des faits sont vérifiables et c'est là que nous nous retrouvons complètement désespérés devant la bêtise, la cruauté, la vantardise de ce président, élu alors que lui-même n'y croyait pas.

Difficile d'imaginer personnage plus stupide et plus cupide ! Michael Wolff décrit un homme qui veut être un winner et rien de plus, et peu importe les moyens utilisés. Ignorant de politique intérieure comme de relations internationales, c'est le cirque chaque jour à la Maison blanche et "C'est encore pire que vous ne l'imaginez" ... Un texte édifiant qui fait froid dans le dos.

Merci à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de Masse critique.
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Tatie pourrie

Ce livre est génial !!!! Mais j'espère que personne n'a une tante qui est comme celle de Stella !! Et qu' aucune n'a de hibou pour animal de compagnie sinon méfiez vous... C'est peut être l'ignoble Alberta !!
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Ratburger

Zoé subit de plein fouet les résultantes de la crise économique. Elle vit dans une HLM totalement défoncée. Son père, veuf, est au chômage et dépense tout au pub du coin. Pour comble de malheur, il s’est remarié avec Sheila, un aficionado des chips arômes cocktail de crevettes qui, bien sûr, ne l’encadre pas du tout. Rien de bien folichon pour cette gamine qui s’élève seule.

Par-dessus le marché, Zoé possède un hamster aussi roux qu’elle. Quelle honte pour Sheila qui ne supporte pas ces bestioles !! Le problème est vite réglé dès le début du livre (sans cela l’histoire n’aurait pas été ce qu’elle est !). Ratatouille Armitage va mettre son grain de sel ou plutôt de poivre, et là Sheila va tousser !!!

Pourtant Zoé ne demande rien d’autre que sa part de rêve, sa part de bleu dans son monde si gris.

Toute une galerie de personnages pittoresques règne sur ce livre désopilant. David Walliams s’appuie sur les dessins en noir et blanc un brin caricaturaux de Tony Ross.

Les titres de chaque chapitre sont un moment de délire (Une haleine de chips arôme cocktail crevette ; ça sent le raton, par ici ; la nabote…) et résument ledit chapitre. Le titre, très explicite lorsque vous lirez, mais je n’en dirai pas plus.

Je me demande si lire ce livre à voix haute ne le rendrait pas encore plus désopilant. L’humour grinçant et noir so british de l’auteur sous fond de chômage, alcool et laissés pour compte de la société anglaise fonctionne très bien. Quant à la bouffée d’air frais promise par le Sun, dans la feuille jointe au livre « un nouveau triomphe pour David Walliams. Ses livres sont une merveilleuse bouffée d’air frais », elle a plutôt une odeur de cocktail de crevettes !

Je n’ai plus qu’à attendre le verdict de mes petits-enfants. Rendez-vous aux prochaines vacances scolaires.


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Ratburger

Un bijou d'humour noir !

Les personnages sont attachants ou détestables.

Une histoire intelligente qui fait réfléchir les enfants (et les adultes) par rapports aux rapports humains.

J'ai ri aux éclats et j'ai frissonné d'horreur face à ce Burt Burger !

Encore une perle de David Walliams, j'attends son prochain livre avec impatience !
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Tatie pourrie

Stella Saxby est une jeune fille des années trente tyrannisée par sa tante Alberta. Cette dernière met au point des plans diaboliques dans le but de s'approprier l'héritage familiale, mais Stella a plus d'un tour dans son sac et va tenter de déjouer lesdits plans et de s'extraire des griffes acérées de sa Tatie, bien décidée à parvenir à ses fins.



UN ROMAN JEUNESSE DÉSARÇONNANT



Je ne m'attendais pas du tout à une histoire jeunesse avec des notes de «polar», j'avoue avoir été décontenancée par le déroulement du récit.



J'apprécie la douceur et la combativité de Stella à qui de dramatiques aventures arrivent. Son côté Sherlock Holmes est plaisant même si son attitude face aux évènements manque de réalisme. Tatie Alberta est quant à elle un personnage au visage et au comportement antipathique, c'est un personnage violent et à la fois extrêmement théâtral.



Malgré des protagonistes charismatiques, ce roman jeunesse ne m'a pas emballée. le côté dramatique qui se mêle à un humour noir/morbide ne m'a pas convaincue, je n'ai pas ressentie l'envie de rire face aux situations cocasses, pourtant adepte de cette forme d'humour.



… QUI POSSEDE UNE FORME INTERESSANTE



La forme du récit rattrape cela avec ses onomatopées en grande dimension et ses illustrations aux traits atypiques, le tout dans une écriture aérée et fluide qui rendent la lecture agréable. le style de l'illustrateur Tony Ross est rapide et ne manque pas de caractère pour faire vivre le récit. Les valeurs qui sont véhiculées sont intéressantes pour le public à qui est destiné initialement le roman (dès 8 ans) : l'amitié, l'amour, la persévérance. La couverture est d'ailleurs très attirante et impose le ton de l'histoire, avec la petite pastille argentée plutôt bien pensée, «1 Hibou offert»



Ne connaissant pas l'auteur et son style, je ne pourrai pas dire si c'est ce roman en particulier qui ne m'a pas plu ou si c'est le style de l'auteur. La seule façon de le savoir serait de lire un deuxième roman et de se laisser porter par une autre histoire. Que me conseillez-vous ?
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Frankly in Love

Tout laisse à penser qu'il s'agit d'une simple histoire d'amour adolescente. Un roman jeunesse lambda. Mais non, ne vous laissez pas avoir. Le sujet est profond. Il s'agit ici d'identité. Frank est américain, avec un héritage coréen. Les choses ne sont pas si simples surtout quand les parents ne sont pas prêts à accepter certaines choses. Ca peut sembler bête, il suffirait de désobéir aux parents, de ne pas se laisser faire, de se battre. Mais l'héritage est là, les parents sont là, l'amour est là. L'envie de ne pas décevoir ses parents et de vivre sa vie. Un tiraillement qui n'est peut-être pas aisé à comprendre pour tous, surtout au 21è siècle mais qui existe encore pour beaucoup de gens. Sous ces airs légers, sous cette romance qui fait sourire, on sent la souffrance de ne pas être pleinement soi-même. Un sujet très bien traité. Un livre qui mérite amplement d'être lu.
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Frankly in Love

Au début du roman, j’ai eu du mal à supporter les blagues racistes des parents de Frank : je ne supporte pas le racisme. J’avais envie de brûler le bouquin. Mais je fais beaucoup trop attention à mes livres pour les abîmer.



J’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs vers le milieu de l’histoire, mais des rebondissements arrivent par la suite, donc on se replonge rapidement dans le récit.



Beaucoup d’événements arrivent dans les derniers chapitres, et la fin est vraiment très émouvante (je ne pensais pas que ce livre me ferait pleurer, je m’étais dit « bah en fait il n’est pas triste ça va », et en fait si, un peu quand même).



J’ai beaucoup aimé la recherche d’identité de Frank tout au long du roman : il ne sait pas s’il doit se définir comme coréen ou comme américain. Il ne parle pas un mot de coréen et se sent donc à l’écart de la communauté coréenne, mais subit des remarques racistes tous les jours, et se sent donc exclu de la communauté américaine.



J’ai apprécié le fait d’être plongée dans la culture coréenne, et d’en apprendre davantage sur de nombreux sujets (coutumes, gastronomie…).



Je pensais lire un roman léger parlant de peines de cœur et d’histoires d’amour, mais ce roman est bien plus profond que ce à quoi je m’attendais : je me suis questionnée en même temps que Frank sur les notions de racisme, de nationalité, d’appartenance ethnique, d’identité…
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Nous les filles de nulle part

Trois lycéennes décident de lutter contre les agressions sexuelles au sein de leur lycée. Elles créent un groupe anonyme pour permettre à toutes les adolescentes d'échanger sur leurs expériences heureuses ou malheureuses. Ce sont les Filles de nulle part.

Bien écrit, plutôt fin, avec des personnages attachantes, des parcours de vie très différents, ce roman coup de poing fonctionne très bien et ne se lâche pas facilement. Il aborde beaucoup de questions importantes comme l'affirmation de soi, le rapport au groupe, au corps, au plaisir, à la domination masculine, à l'autoritarisme, la différence, le fait de grandir dans la peur, l'autocensure, le rejet.

Le genre de roman que j'aurais aimé lire adolescente, car il m'aurait sûrement apporté beaucoup !
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Nous les filles de nulle part

Ce roman traite du viol et de la culture de celui ci.

Le lycée, les sportifs, les pom pom girls, le sexisme ambiant, le garçon qui croit avoir tous les droits, la fille qui pense ne pas pouvoir dire non...

L’image de la féminité rabaissée, humiliée.

Et ce combat qui survient pour ne plus subir, pour avoir le droit de parler, de dire non et de se sentir humaine tout simplement !

Les différents chapitres nous font part des points de vues des différentes filles, notamment de Grace, Lucy et Erin, mais pas seulement. J’ai trouvé cela assez intéressant.

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Ce livre est un coup de poing!

Un livre adapté aux jeunes car prévu pour des lecteurs des 15 ans.

Un livre qu’il faudrait mettre dans toutes les mains, un livre que je conseil et recommande fortement !

Un livre qui pour moi serait à faire lire dans les cours de français, avis donc à l’éducation nationale...!
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Diabolique Dentiste

Jouissif!

J'ai retrouvé dans celui-ci la magie de Roald Dahl (en plus, illustré par Tony Ross, forcément!!!), bien plus que dans "mamie gangster". Ca se lit tout seul, on rigole à chaque page, de multiples petites illustrations viennent compléter la narration, les situations cocasses s'enchaînent sans aucun temps mort : Alfie, 12 ans, aux dents pourries (pourrites!), fait tout pour ne pas aller chez la nouvelle dentiste de la ville... mais Winnie, assistante sociale qui le prend en charge (car il est seul avec son père malade) l'y oblige... Alfie rencontrera Gabz, une "petite" amie qui l'aidera à contrer cette maléfique sorcière des dents ;-)

Génial!
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Nous les filles de nulle part

Ce livre m'a fait l'effet d'un vrai coup de poing (comme sur la couverture). Il aborde un sujet très tendu, à la limite du tabou ; les abus et violences sexuels. C'est l'histoire de plusieurs filles qui n'ont rien en commun mais qui vont s'unir et combattre côte à côte. Avec ce livre, la notion de solidarité féminine prend tout son sens.



Le gros point (poing, ha ha. Désolée, c'est plus fort que moi) positif de ce récit, pour moi, c'est qu'il finit sur une formidable note d'espoir. Ce qui nous permet de refermer ce livre marqué(e), mais confiant(e).



J'ai vraiment été émue par ce roman (au point d'avoir envie de vomir, ce qui est à éviter lorsqu'on est en classe, entre deux cours). Je suis contente de l'avoir lu, mais aussi contente de l'avoir terminé : bien que ce livre soit vraiment bien écrit, le contexte est assez sombre. Un peu trop pour moi.

Ce qui m'a le plus marqué pendant la lecture de cette histoire, c'est mon état à chaque fois que je sortais du livre ; j'avais envie de serrer tous les garçons de ma classe dans les bras (ce qu'il est préférable d'éviter, comme vous vous en doutez). Mais je ne l'ai pas fait. Je me suis contentée de leur offrir mon plus grand sourire. Mais je crois que c'était déjà trop bizarre...
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Nous les filles de nulle part

Trigger warning : il est questions de viols, il y a une touche de racisme… Un roman qui n’est donc pas à mettre entre toutes les mains, et l’éditeur conseille d’ailleurs « à partir de 15 ans ».



J’ai lu ce roman parce qu’il entre dans le cadre du Feminibooks Challenge : courant avril, il faut lire un livre jeunesse engagé. Je l’ai également lu car j’en avais entendu parlé et il me tentait bien. Mais si je savais que Nous les filles de nulle part aborderait des sujets difficiles, je ne me doutais pas à quel point ce serait violent à lire. Certes, c’est un point de vue très subjectif, mais j’ai trouvé que certains passages étaient vraiment durs à lire – et je ne parle pas des viols en eux-mêmes, c’est pour dire…

Grace vient d’emménager à Prescott et, dans sa nouvelle chambre, elle découvre des messages de désespoir et de détresse. Elle va découvrir que ce sont les mots de Lucy, une fille qui a accusé l’année passée trois garçons de viol. Mais elle n’a pas été écoutée, elle a été moquée, et elle a fini par fuir la ville avec sa famille. Ce drame bouleverse Grace qui, devant une telle injustice, se décide alors à agir. A ses côtés, il y a Erin, qui est atteinte du syndrome d’Asperger et qui est probablement le personnage qui m’a le plus touchée, et Rosina, d’origines latines qui subit le racisme et des avances sexuelles au restaurant familiale où elle travaille. De plus, ce que sa famille ne sait pas, c’est qu’elle est lesbienne. Les trois copines lancent le mouvement « Nous les filles de nulle part » consistant en des réunions, des prises de paroles, et des actions. Autour d’elles gravitent tout un tas de jeunes femmes et de filles aux profils très différents, et c’est leur rencontre qui va enfin faire bouger les choses. Sauf que rien n’est simple… C’est là que le récit est bon : il ne tombe pas dans la facilité et nos héroïnes vont devoir se battre, ne rien lâcher. Et je dois dire que je n’ai pas vu la fin venir – malheureusement je ne peux pas vous en parler ici car ça pourrait vous la gâcher.

J’ai bien aimé que chaque chapitre se concentre sur un personnage différent à chaque fois. Il y a bien sûr des chapitres axés sur Grace, d’autres sur Erin et d’autres encore sur Rosina, mais il y en a aussi qui présentent plusieurs protagonistes, sans citer leur nom mais nous finissons par deviner de qui il s’agit au fur et à mesure que l’intrigue avance. Il y a également des extraits de l’horrible blog « Les vrais mecs de Prescott » qui dénigre les femmes (c’est un euphémisme) ; c’est très désagréable à lire mais l’autrice, Amy Reed, a eu raison d’inclure de tels propos dans son roman déjà parce que ce genre de site existe, malheureusement, et parce que ça renforce la détermination des Filles de nulle part.

Passons maintenant à ce que j’ai moins apprécié : la narration. En effet, j’ai trouvé que cela donnait un sentiment très distant avec les protagonistes. La raison est que le récit est à la troisième personne, au présent et que les phrases sont très courtes. Cela donne des phrases de ce genre : « Elle se lève, fait trois pas, s’assoit. Le téléphone sonne, elle le décroche, écoute son interlocuteur. La nouvelle la bouleverse. » (j’ai volontairement inventé l’exemple pour ne rien dévoiler du roman). Et, pour être honnête, il est rare que j’accroche à ce genre de narration.

Alors voilà, je ne suis pas fan de l’écriture et le récit est très dur, surtout au début de l’histoire. Parfois, c’était tellement horrible que je me demandais comment je pouvais continuer à lire Nous les filles de nulle part – vous savez, quand on lit ou voit quelque chose de terrible se produire, qu’on a envie de détourner le regard, de partir, mais qu’on est comme tétanisé ? C’était exactement ça. Et quand j’arrivais à poser le livre, je ne savais pas pourquoi je le reprenais ensuite – pour poursuivre ma lecture, bien sûr, mais il arrive qu’on n’ait pas envie de continuer une histoire. J’ai fini par comprendre : petit à petit, je m’attachais à Erin, Rosina et Grace ; je voulais connaître la finalité de leur lutte, je voulais qu’elles réussissent. Finalement, ce qui est dur à lire dans ce roman, c’est qu’il s’agit d’un miroir de la réalité et qu’elle est horrible. Vous savez, ces affaires où un violeur va prendre deux ans ferme alors qu’un voleur va prendre vingt ans ferme ? Eh bien, sans que ce soit ça le propos du roman d’Amy Reed, ça s’en rapproche. Et en même temps, il est porteur d’espoir, il invite les filles et les femmes à ne plus de laisser faire, à s’unir afin de combattre les oppresseurs.



Nous les filles de nulle part n’est pas un roman à mettre entre toutes les mains. Si j’ai aimé le message et la solidarité qui se met en place petit à petit, je n’encenserai toutefois pas ce roman pour les raisons évoquées ci-dessus. Un livre à découvrir si vous voulez lire un livre jeunesse engagé.
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Say something

Très mitigée...



J'ai été ravie de replonger dans un récit de jennifer Brown. Son écriture est toujours fluide, sa manière d'aborder les sentiments intense et la couverture de ce roman est magnifique. Pour la forme il n'y a rien à dire, c'est super. C'est bel et bien l'histoire qui me pose plus de réticences.



Au départ je n'avais pas compris que ce livre était imbriqué dans l'univers de Hate list, et lorsque ce fût le cas, cela ne m'a pas vraiment dérangé, mais cela n'a pas non plus apporté plus au récit à mon sens, au contraire ce choix à bel et bien desservi l'impact émotionnelle de ce récit.



Et si l'histoire raconté est belle, touchante et intense, et si oui j'ai pleuré, en revanche j'avoue que ce récit n'est pas aussi aboutie et travaillé que Hate list. Rien de bien étonnant, là où le roman comptait 287 pages, cet opus n'en compte que 126... 126 pages qui oscillent entre présent et passé. 126 pages qui ne vont jamais au fond des choses... 126 pages qui laissent un certains gout amer, car malheureusement ce récit n'apporte rien de plus à la saga. Et le pire est que ce livre ne prends même pas la peine de clôturer son histoire. Pour Valérie le livre nous offrait une fin, une note d'espoir et un certain aboutissement dans son deuil et sa reconstruction, mais pour David il n'en est rien. La fin est brute et laisse trop de questions en suspens.



En bref, un livre qui me laisse mitigée, entre sentiments intenses et déception... J'ai aimé découvrir David, mais cela n'a pas suffit à me faire oublier les défauts de l'histoire. Dommage.



Bonne lecture à tous.
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Say something

Say Something est un roman malheureusement d'actualité dans lequel un garçon, confronté à la descente aux enfers de son meilleur ami, n'a pourtant pas réussi à l'empêcher de provoquer une terrible fusillade au sein de son établissement scolaire. Alternant les passages en première (avant) et en terminale (après), Say Something raconte surtout le quotidien de David (et Nick) dans leur lycée. le roman aborde notamment la question du harcèlement et de la culpabilité.

Say something est une lecture touchante, qui secoue. Si l'histoire a une certaine indépendance, il vaut cependant mieux la compléter avec la lecture du roman Hate List, plus complet et qui nous partageait cette fois-ci le point de vue de Valérie, la petite amie de Nick.
Lien : http://www.lirado.fr/say-som..
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Le feu et la fureur : Trump à la Maison Blanche

Mickael Wolff est l'auteur du livre a succès "le Feu et la fureur" qui retrace les premiers mois de Donald Trump en tant que président des Etats-Unis d'Amérique. Sept mois d'enquête dans les coulisses de la Maison Blanche. Donald Trump a voulu interdire la publication du livre de Mickael Wolff.



Livre assez difficile a lire si on ne connait pas la constitution américaine, beaucoup de protagonistes donc beaucoup de noms cités.

Une traduction peut être réalisée a "la va-vite" pour que le livre sorte le plus rapidement possible ?! Un style moyen !



Si vous détestez Trump : ce livre est fait pour vous absolument.

On "n'apprend" beaucoup de chose que l'on sait déjà par la presse quotidienne.

On a le sourie en lisant certains passages mais suivit de l'effroi à l'idée que les Etats Unis soient dirigés par une bande d'incompétent politiquement.

Un chef d'Etat qui ne lit jamais, ne s'intéresse à rien et regarde la télévision dans sa chambre toute la journée...



Conclusion de ce livre : Donald Trump est un incapable, douteur, bling-bling, qui ne pense qu'à lui, à sa gloire, proche de la débilité.

On ressent très bien l'hostilité de l'auteur envers Trump.



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Nous les filles de nulle part

Ce roman est un véritable coup de poing ! L'autrice nous livre sans concession un récit fort et poignant. Elle aborde les problématiques bien trop souvent passées sous silence de la culture du viol et du sexisme. 



Le roman s'articule en une succession de chapitres basés sur le point de vue de trois personnages principaux féminins. Ils sont écrits à la troisième personne du singulier. D'autres chapitres, consacrés à toutes les autres femmes du roman, se glissent régulièrement dans le roman, de même que des extraits du blog Les vrais mecs de Prescott (j'en ai encore les poils hérissés devant le ramassis de conneries, pardonnez-moi l'expression, que l'auteur du blog a pu écrire !)



Le début peut paraître un peu froid ou méthodique, mais le ton est tout de suite donné : ce n'est pas un roman d'ado léger. C'est une lecture oppressante, voire parfois violente, mais nécessaire.



J'ai ressenti tout ce que les personnages ont pu traverser. Amy Reed dépeint avec justesse tout ce qu'une fille traverse pendant son adolescence (et même en temps que jeune adulte) : la pressions sociale sur la perte de la virginité, le comportement vis à vis des garçons, la notion de consentement et sa zone floue, le questionnement sur sa sexualité, son rapport à son corps... L'autrice parle du viol de manière franche et brutale : autant nommer un chat un chat. 



L'autrice, à travers la multitude de personnages féminins qu'elle met en scène, balaie un large panel de profils de filles. Elles sont toutes différentes les unes des autres, que ce soit dans leur caractère, leurs origines sociales, ethniques, leur sexualité... C'est diversifié et représentatif de la réalité. On est très loin des personnages adolescents classiques et lisses qu'on peut trouver dans la littérature YA. 



Les discussions que peuvent avoir ces filles dans le roman reflètent également parfaitement la réalité. Beaucoup d'entre elles ignorent qu'elles aussi peuvent ressentir du désir et du plaisir lors d'un rapport sexuel, que tout n'est pas centré sur le plaisir du garçon. Elles sont mal informées, il leur est donc difficile de s'épanouir complètement.



Les trois personnages féminins principaux m'ont beaucoup touché, chacune à leur manière.

Grace, fille de pasteure, en surpoids, est l'instigatrice du mouvement des Filles de Nulle part. Elle a du mal à trouver sa place face à sa mère charismatique à qui tout réussit. Elle se questionne sur les décisions à prendre, et veut faire les choses les plus justes possibles.

Rosina est celle qui a le plus de caractère. Elle est issue d'une famille mexicaine qui applique des traditions sexistes (= la femme aux fourneaux/au boulot/qui s'occupe des enfants). Elle entretient des rapports conflictuels avec sa mère. Je l'ai aimée pour son côté fragile, qu'elle cherche à tout prix à dissimuler par une attitude bravache.

Erin, la dernière, est celle que j'ai préférée. Autiste et sensible, elle se démarque des autres par son franc parler et son indifférence pour les règles de comportement en société. Elle rentre dans le tas sans se soucier des conséquences.



En bref, ce roman est un coup de poing, une claque. Le ton est vif et tranchant. Les sujets abordés sont actuels et ancrés dans le réel. Ça fait un bien fou de lire des livres comme celui là !
Lien : http://mybooksntea.wordpress..
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Ratburger

J'ai bien aimé ce livre car il y a de l'action mais en même temps c'est triste. Puis, à la fin, ça finit bien.
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Tatie pourrie

Cauchemar au manoir! Pour son dernier roman, David Walliams n'a pas lésiné sur l'humour noir!



L'histoire se déroule en Angleterre en 1930, dans une demeure perdue en pleine campagne. Stella se réveille dans sa chambre avec des douleurs et l'impression d'avoir dormi une éternité. Elle découvre aussi avec stupeur qu'elle est emmaillotée dans des bandelettes et ne peut plus bouger. Alors qu'elle appelle sa mère, c'est sa tante Alberta qui vient et lui révèle qu'elle a dormi plusieurs mois suite à un accident de voiture qui a coûté la vie à ses parents. Désormais seule héritière du manoir Stella est retenue prisonnière par son horrible tante qui a juré de mettre la main sur l'acte de propriété du manoir, que son frère Lord Saxby, a pris soin de dissimuler dans le cas où il mourrait. On apprend en effet que Alberta a déjà dilapidé une bonne partie de la fortune familiale au jeu de puces! C'est donc le début de l'horreur pour Stella. Heureusement, bien décidée à ne pas laisser le manoir de Saxby aux mains de ce monstre et à prouver que ses parents ont été empoisonnés avant de monter en voiture, Stella va trouver un allié de choix en la personne de Charbon, le fantôme du manoir!



Avec Tatie Pourrie, David Walliams nous entraîne dans une histoire pleine d'action et de rebondissements illustrée brillamment, comme d'habitude, par Tony Ross! Ses apartés, qui ponctuent régulièrement le récit, sont d'une drôlerie irrésistible. Grâce à lui on apprend, par exemple, les tours préférés des fantômes, comment tricher au jeu de puces, les différentes espèces de hiboux empaillés ou bien encore les différentes plantes mortelles qui ne poussent que dans le noir complet...



Les personnages sont tous plus loufoques les uns que les autres : le vieux majordome qui a perdu la boule (il sert des chaussons beurrés en feu sur un plateau d'argent au lieu de tartines beurrées), le fantôme du petit ramoneur qui ne parle qu'en argot, le terrifiant hibou de Bavière Wagner, animal de compagnie de la tante, et enfin, la tatie de Stella (plus bête et méchante que loufoque) au look infernal, comme vous pourrez le constater.



Comme toujours, le fond de l'histoire n'est pas joyeux et traite d'un sujet douloureux mais la forme rend l'ensemble tout à fait comique. Un moment de lecture des plus distrayant, on frissonne et on rit du début à la fin. Tout s'enchaîne à merveille et on ne s'ennuie pas une minute!

A lire ou à faire lire à partir de 9 ans.
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