A la fin des semailles, les paysans souhaitant demander à Dieu de protéger leur récolte, avaient pour habitude de tracer, dans un coin du champ, un sillon en croix qu'ils ensemençaient fortement. Ainsi, lorsque le blé levait, on voyait nettement apparaître " une croix de blé ".
Marin, brisant la conversation des deux enfants, prend la main du petit Thomas dans la sienne. S'agenouillant pour se mettre à sa hauteur, il aide le garçonnet à plonger sa main dans le semoir en lin. La main de l'adulte et la main de l'enfant tiennent les graines de la vie. Lentement, doucement, les deux mains relâchent leur étreinte, traçant une croix de vie religieuse sur cette terre d'espoir.