Si l'on admet que l'assemblée de la cité va dans le sens de l'intérêt général de ses citoyens, il faut cependant se rendre compte, dit Philon, que, au sein de la Cité universelle qu'est le monde, l'intérêt général des citoyens de la cité x devient l'intérêt particulier de cette cité par opposition aux intérêts des autres cités dont est composée le monde. Aussi la loi de x peut-elle s'opposer à la loi naturelle (la première opposition réciproque rendant nécessaire cette seconde opposition). Prenant au mot les Stoïciens, Philon les oblige à ne pas se contenter de penser seulement les conditions intérieures d'une cité particulière, mais ce qu'on pourrait appeler les relations internationales dans la Cité universelle.