Je fais deux cauchemars qui reviennent souvent. Dans le premier, je suis emportée malgré moi par un fleuve rempli de Nike, de Tampax en paquets de douze kilos et de meubles de jardin indonésiens. Dans le second, la Statue remonte ses jupons et quitte son île. Liberté ! Liberté ! Ses épingles à cheveux tombent dans le port comme des bombes à fragmentation ; une rumeur faite de bribes de conversation approche – elle patauge. Et je crois que je supporterais mieux ces rêves si je savais quand j’en serai enfin débarrassée.