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3.56/5 (sur 9 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) le : 14/03/1969
Biographie :

Vanessa Veselka est romancière et musicienne.

Elle chante, compose et joue de la guitare pour le groupe Nitebrite. Elle a tour à tour été fugueuse, prostituée, syndicaliste, étudiante en paléontologie, chauffeur de taxi, expatriée, hobo, serveuse et mère de famille.

Elle obtient le Prix 2012 PEN / Robert W. Bingham pour son premier roman Zazen (2010).

Vanessa Veselka vit à Portland, Oregon.

son site:
https://vanessaveselka.wordpress.com/

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Devant moi, le batholite, le Wal-Mart. Le parking était parsemé de véhicules ; les vigiles patrouillaient sur les voies d’accès. Je n’y étais pas revenue depuis la fin de la campagne et notre échec cinglant. Nous avions assisté à l’inauguration comme on regarde un accident de la circulation. Ultime initiative de Credence : nous devions convaincre les futurs clients de signer une pétition exigeant que « la compagnie respecte des conditions équitables pour les communautés locales. » Il aimait ça, Credence : conditions équitables pour les communautés locales. Pour un travailleur social, c’est comme deux seins nus, ces mots. Comme si tout le monde allait signer son torchon et découvrir soudain sa vraie place dans la constellation de l’oppression sociale. Petites étoiles ! Petites étoiles ! Blanchies et tremblantes, égayez-vous – et chaque pétition est un feu de prairie et toutes les signatures de précieux oiseaux tombés, affaiblis, du misérable nid et transportés tendrement jusqu'à la maison. Tenir la main aux mourants. Voilà ce que nous faisions.
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Ce soir-là, j'ai reçu un SMS de Jimmy qui me proposait de la retrouver dans la soirée, vers le fleuve, dans la zone industrielle. Je ne sais pas si l'idée venait d'elle ou si Credence lui avait demandé de garder l'œil sur moi. Bien sûr : un entrepôt plein de hippies citadins et dystopiques, c'est bien plus sûr qu'une cellule capitonnée. Rien de plus sain que le choc mou du zéro contact.
- Allez, disait Jimmy. Tu vas rencontrer du monde. Ça va être bien.

Parce que rencontrer du monde, c'est toujours bien.
La Verrerie était une usine de plain-pied coincée entre deux silos à grain ; dans les années quarante, on y produisait de la verrerie d'art. Deux ans plus tôt, pendant les vacances d'été, j'avais fréquenté les lieux. Surtout pour des concerts de noise. C'était tout près du fleuve, là où les routes ne sont parcourues que par les camions des usines. La plupart des vitres étaient cassées ; l'électricité était installée à la va-comme-je-te-pousse : les câbles de cuivre étaient régulièrement facuhés et revendus. Il y avait sur le fleuve, m'avait-on dit, une flottille de mecs drogués à la meth qui allaient la nuit, sur des barques de fortune sous les docks, dépouiller le cuivre des conduites. Je les voyais bien en train de se construire un palais couleur centime dans les collines, avec des labos qui n'arrêtent pas d'exploser et "Guitar Hero" en boucle.
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Mais dormir restait trop risqué. J'observais donc scrupuleusement ma règle - le seul camion qui n'est pas dangereux est un camion qui roule - et je me réveillais dès que le chauffeur prenait une sortie d'autoroute ou ralentissait dans les embouteillages.
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Je fais deux cauchemars qui reviennent souvent. Dans le premier, je suis emportée malgré moi par un fleuve rempli de Nike, de Tampax en paquets de douze kilos et de meubles de jardin indonésiens. Dans le second, la Statue remonte ses jupons et quitte son île. Liberté ! Liberté ! Ses épingles à cheveux tombent dans le port comme des bombes à fragmentation ; une rumeur faite de bribes de conversation approche – elle patauge. Et je crois que je supporterais mieux ces rêves si je savais quand j’en serai enfin débarrassée.
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D’après Credence, si la moitié des bourges caucasiennes de mon cours de yoga (en général, des responsables marketing) avait eu le courage de voter pour autre chose que la baisse de leur taxe foncière, il aurait pu y avoir du progrès. J’aurais bien aimé voir ça. Du grand – qui ne fiche pas la trouille. Qui soit simplement beau. Du merveilleux, du surprenant. Genre, les feux d’artifice qu’on voyait gamin. Et là, maintenant, je ne vaux pas mieux qu’un chien.
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