noire la page où je t’écris…
[…]
noire la page où je t’écris
je t’écris parce que tu ne sais plus écrire que tu
récites sans te tromper l’alphabet du néant
je t’écris sans écrire
les passants marchent sur mes mots
mes consonnes sont rêches mes
voyelles sont nues
je t’écris pour éteindre le feu qui dévore mes doigts dès qu’ils
touchent ton nom
Dieu de l’oubli
dans quelle poche gardes-tu ceux qui partent
et pourquoi permets-tu que l’on se souvienne