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Citation de Danieljean


Certes, le néon, les enseignes lumineuses, de nuit comme de jour, ont levé peu à peu le voile de détresse qui pesait sur certains lieux à vocation miséreuse, et reconnus comme tels. N’empêche qu’il est resté, pour qui reviendrait les hanter, sorties d’on ne sait quelle bouche fumigène, coupant d’étroites ruelles sans trottoirs, affaissés sous des porches ou dans l’arrière-salle d’estaminets venteux, de ces silhouettes incertaines que traquent soudain, comme le ferait une poursuite au théâtre, les feux mobiles d’une voiture, tandis que d’une façade qu’on croyait aveugle une porte soudain entrouverte rejette soudain à la rue, poignardé d’un rais lumineux, le dos en fuite d’un hors-la-loi, aussitôt repris par la nuit. Le Petit Homme d’Arkangelsk a travaillé peut-être bien dans cette échoppe douteuse que même les chats désertent; et tel Monsieur Hire est apparu, là, en décalcomanie grise derrière une fenêtre mal fermée où bat la pluie; Bergelon a pu, de n’importe quelle gare, prendre un train, et L’Homme qui les regarde passer se tenir, rue du Baneux, à l’écoute de l’express fonçant sous le bois des Carmélites, où vient mourir la prison Saint-Léonard. Cependant que Le Voyageur de la Toussaint se perdait, par le pont d’Amercoeur, sur la route de Robermont où les morts du cimetière répondent, les soirs d’orage, d’une colline à l’autre, à ceus de Sainte-Walburge.
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