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3.4/5 (sur 15 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Liège , le 16/10/1939
Biographie :

Vera Feyder est née à Liège en 1939. Son père, juif polonais meurt en déportation à Auschwitz. Atteinte de phtisie doublée d'anorexie, sa jeunesse, dans l'après-guerre, fut marquée par de longs séjours traumatisants dans différents homes belges. Elle a suivi les cours de l’Académie Grétry à Liège, avant de publier ses premiers poèmes et d'entamer une carrière de dramaturge à Paris. Elle a aussi écrit une quarantaine de fictions dramatiques et produit de nombreuses émissions littéraires pour France Culture.

Comédienne. Poète, auteur dramatique, romancière, elle a écrit et produit pour France Culture, la Radio Suisse Romande et la R.T.B.F. des émissions dramatiques et littéraires.

Source : Wikipedia
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Règlements de contes de Vera Feyder (1984 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 22 décembre 1984. Réalisation : Claude Mourthé. Bruitage : Patrick Martinache. Présentation : « Cette pièce met en présence les plus célèbres personnages de Perrault croisant, au hasard des chemins boisés et ténébreux, deux créatures fabuleuses sorties tout droit d'un poème de Victor Hugo (“Bon conseil aux amants”). Vera Feyder offre ainsi un conte à rebours malicieux où le cours débridé des maléfices et enchantements s'amuse à détourner les faits - partant leur morale - de leur destin originel. » Avec : Jacques François (Kara) André Gilles (Corentin) Marianne Épin (Vivianne) Jacques Fabbri (Ogrousky) Marie-Anne Chazel (Rossetta) Claude Piéplu (Wolfgang) Madeleine Barbulée (Victoria) Christian Marin (Charmant) Henry Djanik (Zunack) Colette Ripert (Calypso) Romain Weingarten (Charles) Roland Dubillard (Victor) Source : France Culture

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Vera Feyder
Trois miroirs pour ma mélancolie
le premier pour y perdre mes yeux
et ne plus les voir

Le second pour y entendre
ce petit oiseau fou qui toujours
me fait signe

Et le troisième pour le briser
en autant de morceaux que ma vie
émiettée.

(" Contre toute absence, poèmes")
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La dernière page — souvent à moitié blanche — est au livre comme la dalle d'un caveau sous laquelle disparaît un être aimé à la folie, jusqu'au délire. Son corps glorieux, s'il en a un, n'appartient plus qu'à l'espace et au temps. Que l'un donc le prenne et l'autre le reprenne, da capo. La détresse, n'oublions pas, est pour celui qui reste, avec le dernier mot.
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C’était là le miracle de l’art: la dépouille du mort habillait le vivant, lui donnait chaud le temps pour lui d’y reprendre vie, et de l’insuffler à son tour à plus exténué encore – et sans doute la passion de Manu pour Fédor Dostoïevski via Smerdiakov, n’était pas autre chose que cette compassion sublimée qui reconnaît de place en place, d’âge en âge, les siens. Ceux de son bord à travers les siècles. Car les êtres et les choses, personnes et personnages viennent à nous aussi bien, mieux même quand nous n’avons proprement rien fait pour les susciter – mais si quelque chose d’irrémissible en nous les appelle.
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L’Argent, à l’instar des lents mais sûrs cataclysmes, tenait bien partout son grand rôle d’uniformisateur, ne misant rien au hasard, justement! Pourvoyeur de maîtres autant que d’esclaves, tous jouaient pour lui, avec lui et par lui, dans la mêlée des transactions, des trocs et du pouvoir, leurs vies à fond perdu: et bien perdu, puisqu’à cette ultime auberge espagnole chacun n’apporte en fin de course que soi, seul cadavre, toilette faite, actions et soupirs rendus, compte arrêté.
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C’est que les rêves ne prennent jamais innocemment le pouvoir, partant leur revanche sur la réalité qu’ils détrônent, démettent de toute fonction, publique ou sociale.
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Kara (le poursuivant) : Elle aura honte de vous… Elle n’osera vous présenter à personne. (Il le suit dans les couloirs) Ah, vous ne vous êtes jamais regardé… Quatre pattes, des poils partout, deux canines longues comme ma main… et faux-jeton avec ça…
(Il a rejoint Corentin sur le seuil. Tonnerre. La pluie tombe, drue)
Corentin (souriant) : J’ai de belles moustaches. Un bon et bel esprit. De très beaux yeux. Beaucoup d’hommes ne peuvent en dire autant. (Il descend les marches du perron) N’allez pas plus avant, vous n’êtes pas sortable. Ah, j’oubliais, une dernière chose… Ce chat dont je vous ai parlé, qui était mon ami, on l’appelait "le chat-qui-s’en-va-tout-seul"… Eh bien, il a fait son chemin dans la vie. Et dans l’histoire. La liberté lui a réussi.
Kara : Jamais entendu parler.
Corentin : Vous lisez peu, il est vrai. Les bêtes pas plus que les gens ne vous intéressent.
Kara: J’ai d’autres chats à fouetter.
Corentin: C’était vrai. C’était. Moi parti, vous allez bien vous ennuyer. (Il s’éloigne) Il reste un peu de ragoût pour le dîner. J’ai ôté la mouche, il devrait être mangeable…
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Et parce que le coups de tendresse pour les choses nous les rendent aussi nécessaires, dans la seconde, qu’un visage entr’aperçu, Nat eut soudain pour la maison Horta, écrasée entre ses deux méchants blocs de pierre, le cœur battant du Prince pour la Belle au bois dormant: celui par qui la Beauté reprend ses droits à la vie.
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Instantanément, ses frayeurs tombèrent. Il en est toujours ainsi: quand la pitié relaie la peur, le pouvoir change de camp. Mais Tina l’ignorait. Quand l’homme prit soudain conscience du regard qu’elle portait sur lui, peut-être chercha-t-il, un instant, à fuir. Mais il ne le pouvait déjà plus. Regards singulièrement jumeaux: dans les yeux de Tina, ce fut non seulement son malheur qu’il y vit reflété, agrandi – et elle dans les siens, le sien – mais celui de leurs semblables, de toutes les espèces et de tous les règnes, auxquels le chien aussi bien appartenait. Au carrefour de ces trois errances, un seul désespoir était au rendez-vous : celui de n’avoir en ce monde ni feu ni lieu à partager.
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La fiancée: Alors, ce voyage?
Le Voyageur: Mouvementé
La fiancée: Ah! (Baiser) Tu as rencontré des gens?
Le Voyageur: Beaucoup
La fiancée: Intéressants?
Le Voyageur: Bruyants.
La fiancée: Fallait changer de place.
Le Voyageur: Ce que j'ai fait. Je me suis évadé.
La fiancée (riant): Tu as sauté du train?
Le Voyageur: J'ai pris des conversations en marche... puis mes jambes à mon cou!
La fiancée (l'embrassant en riant): Tu es fou!
Le Voyageur: Oui. Et heureusement, j'avais des complices dans la place!
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Certes, le néon, les enseignes lumineuses, de nuit comme de jour, ont levé peu à peu le voile de détresse qui pesait sur certains lieux à vocation miséreuse, et reconnus comme tels. N’empêche qu’il est resté, pour qui reviendrait les hanter, sorties d’on ne sait quelle bouche fumigène, coupant d’étroites ruelles sans trottoirs, affaissés sous des porches ou dans l’arrière-salle d’estaminets venteux, de ces silhouettes incertaines que traquent soudain, comme le ferait une poursuite au théâtre, les feux mobiles d’une voiture, tandis que d’une façade qu’on croyait aveugle une porte soudain entrouverte rejette soudain à la rue, poignardé d’un rais lumineux, le dos en fuite d’un hors-la-loi, aussitôt repris par la nuit. Le Petit Homme d’Arkangelsk a travaillé peut-être bien dans cette échoppe douteuse que même les chats désertent; et tel Monsieur Hire est apparu, là, en décalcomanie grise derrière une fenêtre mal fermée où bat la pluie; Bergelon a pu, de n’importe quelle gare, prendre un train, et L’Homme qui les regarde passer se tenir, rue du Baneux, à l’écoute de l’express fonçant sous le bois des Carmélites, où vient mourir la prison Saint-Léonard. Cependant que Le Voyageur de la Toussaint se perdait, par le pont d’Amercoeur, sur la route de Robermont où les morts du cimetière répondent, les soirs d’orage, d’une colline à l’autre, à ceus de Sainte-Walburge.
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