Une lecture très ancienne... dans une collection excellente de Denoël "Femme", qui proposait des récits atypiques de femmes, souvent liés à la psychologie et aux idées préconçues sur la condition féminine, mais aussi des textes liés à l'enfance, et aux frontières fragiles entre raison et folie...
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Dans ce texte, il s'agit d'une femme en proie aux sentiments les plus ambivalents face à une nouvelle maternité.
"Quand on m'a flanqué mon second fils entre les bras, j'ai été bouleversée. Bouleversée de ne rien ressentir. Ni amour. Ni colère. Rien. " (p.7)
Un récit bouleversant où la narratrice exprime fort bien combien l'amour maternel ne va pas de soi. Mère de "fils"... elle aurait préféré avoir des filles pour revivre son enfance et "réparer" sa relation négative et destructrice avec sa propre mère
" A des filles, j'aurais pu donner tant de choses; et pour commencer, tout ce que ma mère n'avait pu me donner. Tout ce que j'avais souffert dans mon enfance, j'aurais pu le leur épargner. J'aurais pu leur distilller le bonheur en une essence parfaitement pure et le verser en elles en même temps que leur fortifiant. Oui, mes filles, mes filles à moi, auraient eu une enfance merveilleuse. (p.127)
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