Véronique Boudon-Millot

Pour les Grecs, comme également pour les Romains du temps de Marc Aurèle, la philosophie, sous l’influence du stoïcisme, est devenue inséparable du genre de vie et tend à devenir elle-même une sorte d’école de vie. C’est de fait à cette époque que Marc se prend définitivement d’affection, selon ses mots, pour la philosophie. On peut se demander s’il ne s’est pas d’abord pris d’affection pour son maître de philosophie et de peinture, mais le résultat est là. Il a alors seulement onze ans, nous dit l’Histoire auguste, quand il souhaite dormir à même le sol, comme à Sparte,
là encore sans nul doute sur les conseils de Diognète, soucieux de faire de
passer son élève de la théorie à la pratique.