Je croyais que le Valet était un Roi qui n'a pas réussi, j'avais
des difficultés pour le placer à droite de ma Dame.
Chaque enfant unique dans la hiérarchie, le chat prenait la
place du Saint-Esprit.
Du cadet à l'aîné, j'ignorais l'utilité du benjamin. Je constatais
le flottement de la sœur, au milieu, ayant des difficultés pour
trouver sa place. Chaque jour, se lever, s'habiller, manger, en
sachant qu'on occupe la deuxième place, c'est épuisant. Savoir
que l'aîné dort encore, que le petit dernier s'est
endormi après le baiser du soir, que soi-même, on reste éveillé
(c'est épuisant).
Tenir son rang, avoir un rond de serviette et savoir que parmi
les frères et sœurs, on ne sera ni premier, ni dernier.
(…)