Journaliste et généalogiste familiale, Véronique Tison s'est très vite intéressée à la psychogénéalogie, aux indices laissés par nos ancêtres, à ces questions qu'on n'osent pas toujours se poser. Elle est l'auteur d'un ouvrage de référence sur le sujet, publié par les éditions Autrement.
Le généalogiste se veut l'historien de sa famille, mais que fait-il de ses histoires de famille ? Longtemps il les a ignorées, ou tues, pour ne garder qu'une vision idéalisée de ses origines et transmettre ainsi, sciemment ou non, une sorte d'histoire officielle un peu trop parfaite pour être crédible.
Les archives judiciaires intéressent depuis longtemps les érudits qui y trouvent une formidable matière pour étudier l'histoire des mentalités. Les généalogistes s'y aventurent de plus en plus à la recherche d'informations sur leur histoire familiale.
(...) la plupart des familles ont la mémoire sélective : on gomme ce qui est gênant ou douloureux, on maquille les suicides en accidents, on oublie ceux qui de manière générale ont "mal tourné", parfois simplement le souvenir d'une première épouse morte en couches...