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Citation de Pecosa


Si les gérants des maisons closes étaient connus de la Mondaine en tant qu'indics ou confidents occasionnels d'informations aussi croustillantes qu'utiles, les propriétaires se dissimulaient derrière des prête-noms ou des hommes de paille.
"Seuls, indique le commissaire Jacques Arnal, patron de la Mondaine en 1952, des dénonciateurs de sous-maîtresses mécontentes ou des enquêtes approfondies permettaient de révéler le vrai visage de ceux qui empochaient l'argent du stupre. C'est ainsi qu'entre 1913 et 1940, on savait que, parmi les "bidochards", il y avait quatre anciens ministres, deux sénateurs, huit députés, cinq banquiers, autant d'industriels, quatre conseillers municipaux, des hauts fonctionnaires, deux généraux du cadre de réserve, des notaires, des magistrats et quelques notables de moindre envergure. La palme revenant à un ancien ministre de la IIIème République qui touchait les bénéfices de trois bordels dont le tristement célèbre de la rue de Fourcy, l'odieux modèle des maisons d'abattage. Tous ces dossiers dormaient dans l'immense coffre de la Brigade Mondaine, un coffre à l'épreuve des balles, des grenades et du feu... Mais aucun coffre-fort n'est à l'abri d'une clé, vraie ou fausse! Le commissaire Gally, patron de la Mondaine au lendemain de la guerre, a constaté que ces documents avaient mystérieusement disparu pendant l'Occupation..."
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