Victor J. Stenger

Edwin Hubble a démontré il y a longtemps que l'univers est en expansion depuis l'explosion de départ du "big bang". Convaincue par la preuve de la "lumière rouge" que c'était vrai, la communauté scientifique pensa néanmoins, pour des raisons que l'on pourrait qualifier de newtoniennes, que la vitesse d'expansion diminuerait avec le temps. Au contraire, comme l'avait prévu Lawrence Krauss, on sait maintenant que l'univers s'étend à une vitesse qui augmente. Avec, entre autres, pour conséquence pas tout à fait anodine qu'un jour nous ne pourrons plus observer quoi que ce soit dans les galaxies tourbillonnantes qui puisse confirmer que le "big bang" a eu lieu. Pendant ce temps-là, la galaxie Andromède, qui est déjà visible à l’œil nu dans le ciel nocturne, se dirige directement sur la nôtre et entrera en collision avec elle dans cinq milliards d'années. Quel genre de "réglage fin" est-ce là, on peut se le demander (le même, peut-être, qui a refroidi ou réchauffé toutes les planètes se trouvant dans la proche banlieue de notre système solaire pour les rendre impropres à la vie). Toutefois, cela démontre bien tout le "rien" qui est prêt à remplacer notre bref instant de "quelque chose".
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