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Critiques de Vincent Pavan (4)
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Le débat interdit

Parce qu’il est désormais « interdit » de remettre en cause les décisions gouvernementales,

Parce qu’il est désormais « interdit » de décider ce qui est bon pour soi,

Parce qu’il est désormais « interdit » d’avoir la moindre pensée critique,

sans être affublée du terme « complotiste »,

Alors, oui, la lecture du livre « LE DEBAT INTERDIT » d’Ariane BILHERAN et de Vincent PAVAN est une lecture qui fait un bien fou.



C’est un livre écrit à quatre mains par croisement des compétences entre Ariane BILHERAN, docteur en psychopathologie, et Vincent PAVAN, mathématicien et enseignant chercheur à Aix Marseille.



Devant la volonté affichée de nos dirigeants dans la transformation de la pratique du soin et leurs souhaits Orwélien d’une médecine 2.0 ou l’humain est « déshumanisé »,

Devant leur volonté affichée de maintenir l’ignorance de façon volontaire,

Ariane BILHERAN et Vincent PAVAN, chacun dans le meilleur de leur discipline rétablissent la balance.



Décomposé en quatre parties :

1- La perversion de la science

2- La perversion de la langue

3- La perversion morale

4- L’idéologie sanitaire et le paradigme totalitaire,



Ariane BILHERAN et Vincent PAVAN, avec intégrité et logique, nous explique la folie délirante, la manipulation de la langue, les incohérences et la paranoïa que nous vivons depuis deux ans.



Avec beaucoup de sources pour d’autres recherches, c’est un livre pour l’Histoire que j’ai lu avec beaucoup d’attention, car pas toujours simple à lire, notamment avec les langages mathématiques.



Je les remercie également tous les deux pour leurs interventions régulières à l’émission CSI (Conseil Scientifique Indépendant) de Réinfo Covid.

Une émission diffusée chaque jeudi soir, qui a débutée le 08 Avril 2021 et qui offre une vision rigoureuse, une information loyale et dénuée de conflits d’intérêts.

En direct ou en replay, je n’en ai pas loupé une.

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Tout foutre en l'air : Sade, la sexualité, le..

Les sphères du privé et de l'intime sont, depuis quelques années, malmenées pour ne pas dire attaquées par nos institutions nationales et mondiales.

De l'inviolabilité du corps à l'éducation sexuelle "réaliste" des plus jeunes, il faut bien reconnaître que la ResPublica s'est invité dans nos foyers et dans nos lits..

Dans ce court, mais dense texte, Vincent Pavan propose un exercice assez fascinant en plaquant la grille de lecture de la Philosophie dans le boudoir du divin marquis sur les paradigmes innovants de notre siècle aux fins de décrypter ce que je considère avec lui comme des dérives alarmantes.

Souvenons nous, le 15 décembre 2020, Jean Castex annonçait la fermeture des bars et restaurants, fâcheuses machines à clusters. Paradoxalement, les portes des clubs échangistes restaient grandes ouvertes, ces institutions étant défendues avec véhémence par Marlène Shiappa: "Mais je rassure tout le monde. On ne va pas interdire les plans à trois, on ne va pas interdire l'infidélité, le polyamour, les trouples. " (sic).

Eh oui, les trouples comme le "iel" d'un genre nouveau et non normé alimentent désormais une novlangue ubuesque.

Fi de la biologie, de nos X ou Y gravés dans chacune de nos cellules, la science peut, et même doit, pallier dès le plus jeune âge à ces dysfonctionnements séculaires qui entravent plaisir et réalisation narcissique. Notre marquis serait heureux, lui qui faisait de l'individualisme une priorité absolue toute entière dévolue au plaisir quitte à l'arracher à l'autre.

Autre exemple. Dans son Boudoir, Sade fait dire à Damalcé que toute sexualité réussie doit en passer par une éducation réaliste et pratique.

Les Standards de l'OMS ne disent rien d'autre, et nombre de parents dans mon entourage s'affolent de voir l'esprit de leur bambin effracté par des images tellement réalistes qu'elles sont pornographiques.

Il serait possible de multiplier les exemples tant il semble à cette lecture que la Philosophie du boudoir est devenue le manuel pratique de la modernité du XXIe.

Et l'on ne peut se défendre de penser à Foucault et à la Naissance de la biopolitique qui vient se juxtaposer parfaitement au courant de la bio-ingénierie transhumaniste.

Le même Foucault nous avait prévenu. Le futur sera panoptique ou ne sera pas. La transparence exhibée et revendiquée de l'intime, l'intrusion du politique dans la sphère privée pour en définir les contours conformes à cette idéologie ne peut que conduire à l'obscénité.

C'est une lecture stimulante. Comme tout exercice intellectuel, il mérite approfondissement et controverses. Mais il a le mérite incontestable de nous inviter à protéger la dimension métaphysique de l'humanité, laquelle n'est ni "hackable" ni compostable. Il est des lois non écrites universelles et intemporelles qui invitent au respect de certains tabous.
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Le débat interdit

Tous ceux qui, ne cédant pas à la peur que le gouvernement et les médias ont activé dès le début de la pandémie, ont été sidérés non pas par cette terreur covidienne mais par la disparition du débat scientifique, de ses questionnements et de ses incertitudes, et d’une manière plus générale de toutes les opinions contradictoires dans le débat public, trouveront dans ce livre une dissection pertinente et fouillée du système totalitaire qui s’est développé en 2020 et 2021.



Les deux auteurs sont à l’opposé du spectre de la pensée universitaire. L’une, Anne Bilheran, est psychologue (Normalienne, docteur en psychopathologie, psychologue clinicienne, etc), l’autre est mathématicien (enseignant-chercheur, maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille). Leurs analyses et démonstrations se complètent (plus qu’elles ne fusionnent) pour aboutir à un livre profondément original qui est passionnant de bout en bout.



On devine sans difficulté les parties qui ont été écrites par l’un ou par l’autre. Dans un très intructif développement intitulé « La perversion de la science », les auteurs nous révèlent la supercherie mathématique de l’épidémiologie moderne (qui devient un véritable délire scientiste) et sa prétention à prédire l’évolution d’une épidémie, croyant rompre (pour échapper à un complexe de scientificité ?) l’infranchissable barrière épistémologique entre l’inerte et le vivant, l’atome et le virus. Revenant sur les fondements mathématiques des divagations de l’épidémiologiste Neil Fergusson (Imperial College de Londres), puis sur ceux de son disciple et élève Simon Cauchemez de notre trop célèbre Conseil Scientifique créé par Macron, les auteurs montrent à quel point ces fausses prédictions ont été le point d’appui dans nos sociétés occidentales pour enfermer la population (confinement), avec ses conséquences désastreuses, la privant de toutes les libertés au mépris des observations cliniques et de la science opérative (la médecine), du savoir-faire en matière d’épidémie et de l’expérience des praticiens.



Dans une annexe, Vincent Pavan démonte les multiples erreurs mathématiques (dont certaines ne peuvent être que volontaires) de la démonstration faite a posteriori (par une équipe dont l’auteur phare était Simon Cauchemez) que le confinement aurait permis une réduction de 84% de la propagation du virus. D’autres articles autrement plus sérieux et étayés et publiés dans de grandes revues internationales (Bendavid et al. 2021 ou de Larochelambert et al. 2020) ont montré que le confinement ne servait à rien. Qu’importe, c’est celui qui de force faisait coller le réel au modèle qui a été repris en boucle dans tous les journaux, radios et télés. Attention, cette annexe se révélera assez ardu pour certains et demande un bagage mathématique minimum.



Il n’est pas possible de détailler tout ce qui est brassé dans ce chapitre. Je note un long développement sur un fait connu en médecine, « l’hypoxie silencieuse », que les autorités ne pouvaient ignorer concernant les coronavirus et dont elles se sont souciées comme de leurs premières chaussettes, entrainant la mort de milliers de personnes que l’on aurait pu sauver avec un minimum de prise en charge. Mais, de prise en charge, il n’y en eu pas : « Restez chez vous, prenez du Doliprane, n’allez pas voir votre médecin traitant, et appelez le 15 si vraiment vous ne vous sentez pas bien du tout » furent les consignes gouvernementales. Un abandon criminel et « l’hypoxie silencieuse » a fait le reste…



Je note aussi une seconde annexe (que je crois accessible à tous y compris à ceux peu adeptes des mathématiques, mais je me trompe peut-être) qui montre que l’épidémie de Covid n’a pas été plus meurtrière que la grippe de 2015. Se fondant sur le principe de calcul de Pierre Chaillot (statisticien à l’INSEE) et Laurent Toubiana (épidémiologiste), on calcule le taux de mortalité pour les années passées, un taux dit « ajusté » car basé sur la démographie de l’année 2020 (notre population vieillit et le nombre de morts augmente de toute façon chaque année depuis 2010). Simple, évident quand on vous le démontre, permettant de comprendre à quel point se baser sur la surmortalité d’une année par rapport à une autre n’a pas grand sens, cette démonstration implacable indique que le taux de mortalité de l’année 2020 a été supérieur à ceux des années 2016, 2017, 2018 et 2019, mais égal à celui de l’année 2015, et inférieur à toutes les autres depuis les années 60. Edifiant sur la vraie létalité d’un virus qui n’a produit aucune surmortalité chez les moins de 65 ans et dont la moyenne des morts est de 82 ans…



Plus généralement, les auteurs montrent que la science a été tordue, revisitée, déformée, pour obtenir un ensemble fugace de chiffres éparses, sautant de l’un à l’autre sans les analyser vraiment, chiffres tous plus alarmants les uns que les autres, l’OMS changeant au passage la définition d’une pandémie comme l’a rappelé le docteur Wolfgang Wodarg devant la commission du sénat. Tous ces égarements étant ensuite bétonnés par un fact-checking de journalistes ignorants, mais se croyant capables de dénigrer et de stigmatiser les vrais spécialistes en les traitant de complotistes (l’insulte suprême, celle qui décrédibilise d’emblée la personne qui exprime une opinion autre) et en pondant de ridicules petits articles de fausse science censés expliquer les erreurs de ces spécialistes.



Dans un chapitre suivant où la patte de Anne Bilheran est plus présente que dans le précédent sur la Perversion de la science, nous sommes entrainés sur les rivages de la sémantique où de multiples exemples de sophismes utilisés au cours de cette période sont décortiqués un à un. Sophismes, néologismes, contradictions, biais interprétatifs, charges émotionnelles, tout y passe dans une présentation à haute densité intellectuelle. En passant, on se remémore ce qu’on a vite tendance à oublier, à savoir la violence de la période que nous avons connue.



Anne Bilheran se base abondamment sur le livre d’Hannah Arendt décrivant le système totalitaire pour appuyer sa démonstration. A la lecture, on prend mieux conscience que nous avons effectivement vécu un épisode totalitaire avec tous ses attributs et perversions. La démonstration est pertinente, bien étayée, et, hélas, très convaincante. L’hystérie paranoïaque est le ferment de toutes ces restrictions de liberté que nous avons subies, la haine son moteur, et l’exclusion d’une partie des citoyens (les non vaccinés) qualifiés de déviants, voire de criminels, son résultat. Hollande avait voulu inventer la déchéance de nationalité, Macron a inventé la déchéance de citoyenneté privant des droits les plus élémentaires les récalcitrants à son délire paranoïaque.



Certains jugeront (j’en fais partie) que les auteurs vont trop loin dans leurs hypothèses quand ils posent la question d’une pandémie créée volontairement pour détruire une partie de l’humanité et asseoir encore davantage la domination d’une classe de milliardaires sur le monde. Ils ne tranchent pas clairement cette question, mais se la poser est déjà y répondre. Il est bon (j’en conviens) de se poser toutes les questions, sans tabou ni restriction, car renoncer à se les poser est déjà une abdication de la pensée à laquelle ne peut souscrire un chercheur. Que le virus ait été créé dans un laboratoire de type P4 à Wuhan est maintenant quasiment certain, mais je crois sa propagation dans le monde accidentelle (C’est dire d’ailleurs le danger de ces laboratoires ultrasecrets où on manipule génétiquement le vivant). Pour expliquer cette poussée totalitaire mondiale (à quelques rares exceptions près comme la suède), je penche plutôt vers une interprétation de type Stratégie du choc de Naomi Klein. Le néolibéralisme profite toujours des crises, quelles qu’elles soient (économique, sanitaire, climatique) pour poursuivre la destruction des sociétés solidaires mises en place après la seconde guerre mondiale. Comme le dit Naomi Klein dont la thèse est remarquablement étayée, les néolibéraux stockent des projets prêts à l’emploi pour profiter de la sidération des populations à chaque crise majeure, comme d’autres stockent de la nourriture en cas de catastrophe nucléaire ou climatique. Ici, il s’est agi de lancer avec une rapidité effrénée la révolution numérique de la surveillance de la population (QR code, traçage des individus, intelligence artificielle, vidéo surveillance, drones, reconnaissance faciale, mais aussi téléenseignement, télémédecine, etc). Une société de surveillance (et virtuelle coupant nos liens d’humanité), avec des milliards de bénéfices à la clé, qui s’accorde avec le délire paranoïaque de nos gouvernants.



Cette divergence que j’ai avec les auteurs n’est pas le cœur du livre (juste un questionnement passager) et ne remet pas en cause le travail des auteurs, la pertinence de l’alerte, le cri d’alarme lancé par Anne Bilheran et Vincent Pavan. Il en faut du courage pour écrire un tel livre qui ne manquera pas dans le contexte actuel de susciter de la part des journalistes du système (tous plus ignorants et médiocres l’un que l’autre) la haine, le rejet, la moquerie, l’insulte de complotiste et je ne sais quoi encore. Il en faut du courage pour préférer la vérité de l’analyse et de la réflexion à sa carrière universitaire. Il en faut du courage de nos jours pour mettre au-dessus de tout son éthique de chercheurs, la recherche de la connaissance et la volonté de transmettre celle-ci.

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Le débat interdit

CE LIVRE est remarquable, tant pour la fiabilité des sources, que pour son analyse factuelle. Comprendre cette crise sans tomber dans la caricature permet de prendre de la hauteur, et conserver un esprit critique et son libre arbitre. En somme, permet de rester libre.

5/5

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