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3.67/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 27/03/1851
Mort(e) à : Paris , le 02/12/1931
Biographie :

Vincent d'Indy est un compositeur français et un enseignant prolifique. Il fut un des créateurs de la Schola Cantorum de Paris.
Il est orphelin de mère et sa grand-mère, pianiste amateur lui donnera ses premières leçons de musique.
De 1862 à 1865, il étudie le piano avec Louis Diémer et commence dès 1864 l’harmonie auprès d’Albert Lavignac , qui lui conseillera en 1867 de commencer l’instrumentation.
Après un voyage en Afrique du Sud (1864), il se rend dans le nord de France, en Belgique et en Prusse. Grand voyageur, il se rendra, après avoir passé son baccalauréat, en Italie, en Suisse et dans le Tyrol. C’est de cette époque que datent ses premières œuvres : Quatre romances sans paroles, Angoisse et La Chanson des aventuriers de la Mer.
En 1870 , il s’engage comme volontaire. Après la défaite, il étudie le droit pendant deux ans. Puis, ayant montré quelques unes de ses compositions à César Franck (vers octobre 1872), il deviendra son élève pour apprendre l’art de la fugue, la composition et, à partir de 1873, l’orgue. Cette même année, il se rendra en Prusse : à Weimar et à Tützing, où il rendra respectivement visite à Franz Liszt et à Johannes Brahms, ainsi qu’à Bayreuth, où il put apercevoir Richard Wagner, dont il appréciera énormément l’œuvre. Cologne, Leipzig, Dresde, Vienne, Munich lui ouvrent également leurs portes. En 1875, il épouse sa cousine germaine Isabelle de Pampelonne.
Jusqu’en 1878, d’Indy, qui continue ses voyages à travers l’Europe, sera organiste à Saint-Leu-La-Forêt, timbalier remplaçant à l’Opéra-Comique ainsi que chef de chœurs et timbalier aux Concerts Colonnes. En 1890, suite au décès de Franck, d’Indy est nommé président de la Société Nationale de Musique, dont il était secrétaire depuis 1876. En 1891, il crée son Quatuor à Cordes. Il devient l’année suivante membre d’une commission qui doit réformer le Conservatoire et Chevalier de la Légion d’honneur. De plus, il succède à Guiraud au poste de professeur de composition au Conservatoire.

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Source : Wikipediawww.symphozik.info/vincent_d+indy,77.html
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Vincent d'Indy. Saugefleurie, légende pour orchestre (1884)


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Vincent d' Indy
Le torrent ne fait que la quinte diminuée ; j’ai été en observer beaucoup ; la mer, elle, fait une octave.
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Haydn et Mozart, je le répète, et, en cela, je n’entends nullement leur faire injure, furent-ils en art autre chose que de véritables Italiens? Subissant l’influence ultramontaine qui régnait à Vienne à leur époque, et poussés en même temps par leur génie propre, ils chantèrent pour chanter, sans voir dans leurs aimables trouvailles mélodiques autre chose que de la matière à musique , matière plus ou moins riche, selon l’inspiration du moment, destinée à être coulée dans un moule, toujours le même, qu’ils ne songèrent jamais à agrandir ni à modifier.

Beethoven, au contraire, est dans sa musique plus qu’un compositeur : il est l’homme, l’homme souffrant, l’homme moderne. Bien différentes de celles de ses prédécesseurs Haydn et Mozart, ses idées, sortant péniblement de son cerveau toujours en travail, restent parfois plusieurs années sur le métier avant d’atteindre leur état définitif ; quant à la forme , tout en conservant comme bases les grandes assises naturelles posées par les siècles antérieurs, Beethoven sait les mettre à la mesure de ses idées, et il en arrive enfin à créer cette haute forme cyclique ou synthétique sur laquelle vivent encore tous nos compositeurs, et de laquelle procèdent notamment deux musiciens de génie : César Franck, dans l’ordre symphonique, et, dans le drame, Richard Wagner.
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L'Art (en grec : moyen) est un moyen de vie.

Moyen de vie pour le corps, sous forme d'arts utiles ou usuels.

Moyen de vie pour l'âme, sous forme d'arts libéraux ou libres.

Des arts utiles (industrie, commerce, agriculture, mécanique, locomotion, etc.) qui ont pour propagateur et principal moteur la science, nous ne nous occuperons ici qu'en ce qui touche leurs rapports avec les arts libéraux.

Les seuls qui nous intéressent sont ces arts dits libéraux., parce qu'ils rendent véritablement et complètement libre l'artiste qui les cultive. C'est cette liberté absolue qui fait de fa carrière artistique l'une des plus hautes et des plus nobles qui soient, si l'artiste a conscience de sa mission et sait employer dignement sa liberté.

Au point de vue objectif, nous définirons donc l'Art : un moyen de vie pour l'âme, c'est-à-dire un moyen de nourrir l'âme humaine et de la faire progresser, en lui procurant le double aliment du présent et de l'avenir, car l'âme humaine, ce n'est point seulement l'âme individuelle, mais encore l'âme collective des générations appelées à profiter de l'enseignement fourni par les œuvres.

L'Art est donc un moyen de nourrir l'âme de l'humanité, et de la faire vivre et progresser par la durée des œuvres.
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Sa résidence d'été devient un lieu de pèlerinage ou se succèdent des visiteurs venus des quatre points cardinaux. Mais n'obtient pas qui veut audience du vieux lion au gîte. Il faut pour cela un visa de son État major, le Général-lieutenant Steiner, et son Adjudant, le petit Tobias Hasslinger. Encore le Generallssimus Beethoven se réserve-t-il de décider en dernier ressort. Ces sobriquets facétieux lui servent à désigner les propriétaires du bureau d'édition de la rue Pater Noster, son pied-à-terre, sa boite aux lettres à Vienne, pendant ses villégiatures d'été,
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Un des premiers besoins de l'homme fut de se mettre à l'abri des intempéries du climat ; il dut se construire des habitations.

De cette nécessité est l'Architecture en première manifestation tangible de l'esprit humain dans le domaine de l'Art.

L'appropriation à un usage spécial des parties de l'habitation donna naissance à la Sculpture. Confondue avec l'architecture au début, elle ne tarda pas à vivre de sa vie propre sous une forme plus définie : la statuaire.

La coloration nécessaire de certaines surfaces ou de certaines saillies du bâtiment engendra la Peinture, accessoire de l'architecture à l'origine, ainsi que le montrent ses formes les plus anciennes, la mosaïque, la fresque murale. Comme la sculpture, la peinture acquit plus tard par le tableau une existence distincte.

Les sentiments d'admiration pour les héros ou pour les beautés naturelles donnèrent bientôt au langage son vêtement artistique, et la Littérature prit naissance, sous forme de poésie primitive ou de chant simple.

En même temps, ou peut-être un peu plus tard, le poète, obéissant au désir d'union inhérent à la nature humaine, voulut associer tout le peuple à ses pensées et le faire chanter avec lui. Alors apparut le chant collectif, la monodie rythmée, origines de la Musique.

Telle paraît être la genèse primitive des cinq arts libéraux : Architecture, Sculpture, Peinture, Littérature, Musique.
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L'Allemagne a souvent une façon bien particulière d’honorer ses maîtres ; c’est pourquoi, en dépit du monument à trois têtes, je me crois fondé à m’inscrire en faux contre le lieu commun trop généralement répandu d’une filiation esthétique : Haydn , Mozart, Beethoven.

Certes, il serait puéril de prétendre que Beethoven qui, sauf peut-être en quelques passages de Fidelio , échappa à l’influence de Mozart, ne dut absolument rien à l’enseignement de Haydn. Celui-ci fut, pour le jeune musicien confié à ses soins par le Prince-Evêque de Bonn, un maître clairvoyant, un guide sûr et paternel, dont l’élève sut parfaitement s'assimiler les procédés de construction et la solide architecture musicale. On peut même dire que la plupart des œuvres de la première époque beethovénienne ne sont que des imitations de la « dernière manière » de Haydn. Mais il convient de reconnaître aussi que si, dans cette période imitative qui s’étend de 1792 environ jusqu’à 1801, on peut rattacher la musique de Beethoven à celle de Haydn, c’est par la lettre, par le plan, par la structure des morceaux, c’est-à-dire par tout ce qui se rapporte au métier, bien plutôt que par l’esprit et le souffle mélodique.

Ceux-ci, en effet, semblent venir de plus loin et de plus haut.
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L'art n'est pas un métier.
Une école d'art ne peut pas, ne doit pas être une école professionnelle. Telle est la vérité qu'en inaugurant cette nouvelle section d'enseignement de notre Schola Cantorum, je tiens à développer devant vous.
Il faudrait bien se garder de croire, en effet, que, pour être musicien, il suffise de savoir jouer, même très bien, d'un instrument ou de pouvoir écrire très correctement une fugue ou une cantate ; ces études font évidemment partie de l'enseignement musical, mais elles ne constituent point l'art, j'oserai même dire que pour celui qui s'arrête à ce degré d'instruction sans chercher l'art véritable, les connaissances acquises deviennent funestes et d'autant plus pernicieuses qu'il s'imagine être suffisamment armé pour produire ou interpréter de grandes oeuvres.
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Notre siècle ne connaît plus — heureusement — ces carrières de météores de la musique, éblouissant toutes les capitales de l'Europe de leur éclat fulgurant mais passager, incendiant imaginations et coeurs féminins et faisant fondre des lingots d'or sur tout le cours de leur romantique trajectoire.
Tels, Thalberg et Liszt, pour ne citer que les plus illustres.
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Un n'a pas assez rendu justice à la générosité dont usèrent; à l'endroit du jeune Beethoven, lés grands seigneurs de Vienne. A elle seule, la famille Liclinowsky avait souscrit trente-deux exemplaires des Irios, op. 1. Le prince Charles présidait aux études des ouvrages nouveaux. On raconte qu'à l'interminable répétition du Christ au Mont des Oliviers, il avait fait distribuer à profusion rafraîchissements et charcuterie aux musiciens et
aux choristes, pour les engager à prendre patience. A l'occasion de Fidelio, grave affaire ; on avait comploté des coupures... La princesse, assise au piano, désignait les passages à sacrifier et s'efforçait de calmer Beethoven
qui se fâchait tout rouge, refusant de lâcher tel air, se cramponnant à tel autre en dépit des bonnes intentions de ses amis qui voulaient avant tout le succès de l'oeuvre.
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Après l'année, si glorieuse pour lui, du congrès de Vienne, il reste cependant dépourvu de situation officielle. Sa pension réduite suffit à peine à ses besoins et surtout aux dépenses de ce neveu Charles qui lui donne si peu de satisfactions. D'autre part, la surdité, alors absolument complète (les innombrables cornets acoustiques de Maelzel lui sont devenus à peu près inutiles), lui interdit, non seulement toute relation suivie avec ses semblables, mais encore les plus élémentaires fonctions de son art. Isolé en tout, sans épouse, sans amante, sans position, sans ressources, privé même d'entendre sa propre musique, il est, pour ainsi dire, comme un mort vivant.
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