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Citation de Partemps


La dernière lettre, celle que Vincent portait sur lui le 29 juillet 1890

Sans date

Mon cher frère,

Merci de ta bonne lettre et du billet de 50 francs qu'elle contenait.

Puisque cela va bien, ce qui est le principal, pourquoi insisterais-je sur des choses de moindre importance, ma foi, avant qu'il y ait chance de causer affaires à têtes plus reposées, il y a probablement loin.

Les autres peintres, quoi qu'ils en pensent, instinctivement se tiennent à distance des discussions sur le commerce actuel. Eh bien ! vraiment, nous ne pouvons faire parler que nos tableaux.

Mais pourtant mon cher frère, il y a ceci que toujours je t'ai dit et je te le redis encore une fois avec toute la gravité que puisse donner les efforts de pensée assidument fixée pour chercher à faire aussi bien qu'on peut - je te le redis encore que je considérerai toujours que tu es autre chose qu'un simple marchand de Corot, que par mon intermédiaire tu as ta part à la production même de certaines toiles, qui même dans la débâcle gardent leur calme.

Car là nous en sommes et c'est là tout au moins le principal que je puisse avoir à te dire dans un moment de crise relative.

Dans un moment où les choses sont fort tendues entre marchands de tableaux - d'artistes morts - et d'artistes vivants.

Eh bien ! mon travail à moi, j'y risque ma vie et ma raison y a fondrée à moitié - bon - mais tu n'es pas dans les marchands d'hommes pour autant que je sache, et puisse prendre parti, je le trouve, agissant réellement avec humanité. Mais que veux-tu?
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