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Citation de AuroraeLibri


Car Van Gogh s’efforce, jusqu’aux derniers instants, de sortir de la solitude à laquelle le contraignent son caractère difficile et sa conception de la peinture comme « un travail opiniâtre », propre à dissuader toute compagnie. Ses échecs successifs l’ont découragé de l’idée d’un foyer (« Je me sens passer l’envie de mariage et d’enfants », écrit-il en 1887), mais il renonce beaucoup plus diffîcilement à son projet utopique de vie communautaire avec d’autres peintres. Il évoque cette perspective dès sa première rencontre avec Van Rappard, peintre hollandais avec lequel il entretient, pendant cinq ans, une importante correspondance (1881-1885)1. Il espère trouver à Paris la richesse d’une vie artistique de groupe auprès de Pissarro, Toulouse-Lautrec, Signac, Emile Bernard, Gauguin. Et il poursuit encore cette chimère lors de son installation en Provence, tentant presque désespérément d’attirer près de lui d’autres artistes. Seul Gauguin se laisse séduire, et la cohabitation aboutit à l’issue dramatique que l’on sait : le 23 décembre 1888, après une dispute, Van Gogh menace Gauguin et se tranche le lobe de l’oreille, dont il fait l’horrible offrande à une prostituée des bas quartiers d’Arles : c’est le prétexte de son premier internement.
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