La mort avait pris ses quartiers chez nous. Elle se pavanait en toute liberté dans la maison, ternissant toutes choses, si bien que le jour éclatant n'était que grisaille à nos yeux. On ne parlait qu'en chuchotant, on marchait sur la pointe des pieds. Les domestiques glissaient sans bruit d'une pièce à l'autre et, leur travail fini, se retrouvaient à la cuisine pour se consoler mutuellement. Le tic-tac des pendules prenait soudain une résonance effrayante.