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Citation de Virginie_Guyon


Durant tout le trajet mon coeur n'a cessé de battre la chamade mais ce fut pire quand nous avons franchi les portes du cloître du Lycée. Ces bâtiments conventuels de la fin du XVII ème siècle étaient chargés d’histoire. Ont vécu dans cet ancien couvent des religieuses puis des prêtres et enfin des lycéens. Les vieilles pierres m’ont toujours émue. Il se dégageait d’elles une sérénité lourdement acquise.

Jusqu'à l'appel de chaque professeur principal pour leur classe respective, j'ai été comme en apnée. Du monde, trop de monde d'un seul coup, j'avais besoin d'un temps d’adaptation. Et puis ce fut mon tour.

— Thrycia Gloaguen !
— Présente, dis-je en sursautant et en me dirigeant vers le groupe d'élèves déjà appelés.

Je récupérais mon sac à terre et en me relevant, j'ai bousculé quelqu'un. L’espace temps s’est modifié et a ouvert une brèche dans laquelle j’ai été happée. En quelques millièmes de seconde, je me suis retrouvée sur une route de campagne à un carrefour. La nausée me guettait. Mais qu'est-ce que je fichais là ? Mon esprit me jouait des tours. Tout ceci n’était pas réel. Ah ! Mon Dieu ! Attention ! Non... Et la voiture jaune a percuté l'autre petite voiture de plein fouet. Je n'avais rien pu faire.

"Aïe !" dit le garçon. "Oh pardon, excuse je ne t'ai pas vu, désolée". Je bafouillais comme une petite fille prise en défaut. Je me dirigeais vers le groupe en chancelant.
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