Toxoplasma gondii
À l’intérieur de ma coque, dans ce potager, j’attends patiemment que les conditions extérieures s’améliorent. Pour l’instant, englué dans des crottes de chat visqueuses et malodorantes, je me repose sous une couche de terre que le matou a pris soin de poser par-dessus ses déjections. Soudain gobé par un lombric, je parcours son tube digestif puis atterris, dans ses étrons. Quelle vie de merde me direz-vous, et vous n’aurez pas tout à fait tort ! Le point positif pour moi, c’est qu’à présent je suis à l’air libre, car le vermisseau a pris soin de déféquer en surface, où son beau tortillon se déploie parmi de jolies salades.