Dévaliser les vitrines de la bijouterie leur avait paru évident, qu’auraient-ils pu emporter d’autre ? Un canapé ? Ils avaient rempli deux petites valises empruntées au rayon maroquinerie, juste ce qu’il fallait pour passer inaperçus dans la rue. Ils étaient ensuite sortis par une fenêtre, avaient gagné la cour puis la Krausenstrasse et, sans se faire inquiéter, avaient rejoint en toute tranquillité la station Spittelmarkt, où ils étaient montés dans le métro. Là non plus, personne n’avait prêté attention à ces deux adolescents ressemblant à des marchands ambulants, éreintés après une longue journée de travail.