"Les hommes ont toujours eu peur de la solitude et se démènent pour trouver le moyen de la fuir, mais la plupart imaginent tout un tas de subterfuges pour le dissimuler aux autres. Ils craignent que le reconnaître haut et fort attire des regards condescendants; ou pire, le mépris de leurs semblables pour leur faiblesse et leur différence. Pour ces raisons, parfois, on se martyrise les uns les autres, laissant des marques hideuses sur le corps, tout en nous persuadant que ce n'est qu'un cauchemar passager." Il dénigre mon corps avec son baratin philosophique stérile. Nous martyriser les uns les autres ? N'est-ce pas plutôt lui qui me martyrise ? Je le hais.
MSM, MSM, MSM... Continuellement, comme un fou furieux, il trace, retrace encore ces trois lettres à l'infini. Mon corps pâle se met à saigner. Le sang se répand, et en quelques instants coule sur toute la surface de ma peau. Je suis ulcéré de toutes parts. Je ne suis plus qu'un corps écorché, sanguinolent.
Ne faites pas trop vite confiance à n'importe qui, n'essayez pas de trouver un sens aux actions, qui sait si elles ne sont qu'un simple jeu, ou si tout n'est que le fruit d'un trouble psychique. (Réflexions d'un Louveteau âgé de quelques mois)