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Citation de Outis07


La nuit commençait à s'avancer, et ses épaisses ténèbres donnaient à la rivière une teinte sombre et uniforme qui s'accordait parfaitement avec la disposition de mon esprit. A peine pouvais-je distinguer le pont massif et antique jeté sur la Clyde, et dont je n'étais pourtant qu'à peu de distance. Ses arches étroites et peu élevées, que je n'apercevais qu'imparfaitement, semblaient des cavernes où s'engouffraient les eaux de la rivière, plutôt que des ouvertures pratiquées pour leur donner passage. On voyait encore de temps en temps briller le long de la Clyde une lanterne qui éclairait des familles retournant chez elles après avoir pris le seul repas que permette l'austérité presbytérienne les jours consacrés à la religion, repas qui ne doit avoir lieu qu'après l'office du soir. J'entendais aussi quelque fois le bruit de la marche d'un cheval qui reconduisait sans doute son maître à la campagne, après qu'il avait passé la journée du dimanche à Glasgow. Un silence absolu, une solitude complète m'environnèrent bientôt et ma promenade sur les rives de la Clyde ne fut plus interrompu que par le bruit des cloches qui sonnaient les heures.
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