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Citation de lalyM


lalyM
11 décembre 2017
Wendall Utroi
Il était un fils de rien, un homme de bas étage, du genre à pisser le plus loin, et à cracher sur les tombes.
Il avait rencontré une fille bien, de celles qui rêvent à un homme simple, pas un normalien, de poupons, et de vols de colombes.
Il avait des muscles, même presque trop, et puis aussi, il connaissait de jolis mots. Alors, il lui a dit je t’aime.
Elle était joie, bulles de savon, champagne dans les yeux.
Ses paroles, c’était presque des poèmes.
Il était gentil, lui offrait des fleurs, elle était son trophée, un jour, il lui avait même dit son âme sœur.
Elle aimait son humour, ses manières de vaurien.
Et puis, une fois, sa jupe trop courte et de trop regarder les hommes, il lui reprocha.
Désormais, la règle c’était le genou, et à lui seul elle référerait de ses achats.
Son amour pour elle grandissait, elle devait le comprendre, c’était toujours dans son intérêt qu’il agissait.
Alors elle obéit, pas par soumission, mais plutôt comme une offrande, elle se donnait à lui quitte à baisser l’ourlet.
Un soir de beuverie, il rentra ivre de mousse, inquiète, elle lui reprocha l’heure tardive, et de colère il gifla sa frimousse.
Sa tête cogna le bois de la porte, elle cria, chose qu’il insupporte, alors il cogna, cette fois du poing.
Le sang de sa lèvre gicla, et vint éclabousser la chemise du sagouin.
Elle eut beau s’excuser, et pleurer à ses genoux, tel un chien, lui s’époumonait et la traitait comme une moins que rien. Ce fut de coups de pieds qu’il la frappa dans les reins
...
Le lendemain l’œil gonflé, et la mine d’outre-tombe, elle rasa les murs, pendant que l’autre ronflait.
Vers midi, il se leva, et s’excusa... après tout, il n’avait pas de compte à lui rendre, c’est sur elle que la faute retombe.
Elle savait l’agacer, lui manquer de respect, l’asticoter alors qu’il n’avait rien fait.
De ce jour-là, la femme amoureuse ne connut plus jamais le bonheur, des coups, elle en reçut plus souvent qu’à son heure.
Cela dura un temps, peut-être dix ans.
Elle s’en alla un soir d’été, dans sa tête c’était décidé, plus jamais elle ne souffrirait, elle se sentait enfin libre, c’était fini l’allégeance.
C’était un soir d’été, elle avait le cœur léger, elle ferma les yeux, et sentit son cœur s’arrêter une fois dans l’ambulance
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