Il y a quelques millénaires, les pharaons avaient beau ordonner à leurs esclaves de faire disparaître toute trace d’un prédécesseur détesté, avec le temps et l’aide des pilleurs de tombes, le disparu honni refaisait surface et reprenait sa place dans l’Histoire. Malgré sa hargne criminogène, ses sicaires et ses calomniateurs de service en action sur les cinq continents, Staline, l’étoile jumelle de Hitler1, n’aura pas mieux réussi. Dans son ancien empire, comme dans ses marches de l’Ouest, dénommées « démocraties populaires », ses statues ont été déboulonnées, et ses mensonges démontés.
Il a combattu l’une et l’autre de ces maudites étoiles, sans oublier le soleil vert du capitalisme, pour qu’un nouvel astre puisse se lever. La révolution socialiste et l’émancipation de l’humanité restent son horizon et son livre est un pavé incandescent qu’il jette à la figure du vieux monde.
Une des manifestations les plus frappantes de ce processus est la collectivisation des terres, des industries et des services qui se produit surtout en Catalogne, en Aragon et dans la région de Valence, mais aussi pendant une brève période en Andalousie et en Castille
À Barcelone, il ne les obtiendra pas. Andreu Nin, torturé, ne cède pas d’un pouce et est secrètement exécuté