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Citation de Charybde2


Si vous étiez un terroriste désireux de mener à bien une frappe nucléaire, vous ne pourriez pas compter sur l’acquisition d’un engin existant. Ces derniers sont considérés comme des propriétés nationales d’une importance critique, gardés par des troupes d’élite dans des installations militaires fortifiées et il serait extrêmement difficile de s’en approcher ou d’en acheter un.Quelques rapports suggèrent le contraire, tout particulièrement à cause de rumeurs. Certaines concernent l’infiltration de membres du crime organisé au sein des forces armées russes et d’autres, les bombes nucléaires portables ; les « bombes valises » ou « bombes sac à dos » que le KGB aurait développé au cours des années 1970 et 1980 puis égaré lors du marché noir total qui a suivi l’effondrement du bloc soviétique quelques années après. L’existence de « bombes valises » n’a pourtant jamais été prouvée et il n’y a jamais eu de aucun cas avéré, nulle part, de vol d’arme nucléaire de quelque sorte que ce soit. Des vols ont pu néanmoins se produire, en particulier pendant le chaos du milieu des années 1990. Mais les armes nucléaires nécessitent un entretien régulier et s’il en traînait encore sur le marché aujourd’hui, n’importe lequel de ces engins se révèlerait sans doute un pétard mouillé. Inversement, étant donné que ces contraintes temporelles sont bien connues, l’absence même d’attentat nucléaire jusqu’à présent indique que ce qui a été volé n’était pas opérationnel de toute façon. Dans les deux cas, et même si le vendeur était en mesure de fournir un engin en état de marche, les armes atomiques venues de Russie ou d’autres pays développés sont protégées par des verrous électroniques qui mettraient en échec toutes les tentatives de déclencher une explosion. Évidemment, il serait possible de se tourner vers des pays disposant de garde-fous moins rigoureux, mais tous les gouvernements gèrent leur arsenal nucléaire de manière étroite et aucun n’oserait donner l’impression de mener une guerre par procuration. Même les dirigeants militaires du Pakistan, qui ont plusieurs fois fait montre de leur empressement à vendre à l’étranger leur technologie nucléaire militaire, rechigneraient à laisser s’échapper une bombe entière ; ne serait-ce qu’à cause de la certitude qu’on remonterait la filière jusqu’à eux et qu’on leur demanderait des comptes après une explosion. L’Iran et la Corée du Nord sont aujourd’hui à coup sûr bridés par les mêmes préoccupations.
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