Le général fit glisser sur le bureau un formulaire de réquisition provenant du ministère du Logement, signé par la très sainte Kourilova. Korolev prit le document et sentit son visage s’enflammer. À quarante-deux ans, il rougissait encore. Heureusement que Yasimov n’était pas là pour le voir.
– Je n’ai fait que mon devoir, camarade général…, commença-t-il.
Le général l’interrompit :
– Stop. Ne vous emballez pas, ce n’est qu’un appartement commun. Mais vous aurez votre propre chambre. Quant au quartier… Kitaj-Gorod, ça ne se refuse pas. C’est plein de personnalités et de cadres du Parti. Ça leur fera du bien de voir un authentique travailleur.
Le général sourit en percevant la gêne de Korolev.