Quand je compte les heures égrenées par l’horloge…
Quand je compte les heures égrenées par l’horloge,
Vois dans la nuit hideuse sombrer le jour splendide,
Observe la violette en train de s’étioler
Et les boucles d’ébène tout argentées de blanc ;
Quand je vois dénudés les arbres qui naguère
De leurs dais abritaient des chaleurs le troupeau,
Et le vert de l’été, tout en gerbes lié,
Porté sur une bière, barbe hirsute et blanchie :
Alors sur ta beauté je dois m’interroger :
N’iras-tu pas rejoindre les ruines du temps ?
Cat douceur et beauté s’abandonnent et meurent
Sitôt qu’elles voient croître d’autres perfections.
Contre la faux du Temps pourra seul te défendre
Un fils qui le défie quand il t’emportera.