Yann Perez

Je suis dans le salon, tranquillement allongé sur le canapé et je bouquine un magazine totalement bidon en attente des résultats de la discussion qui se tient au dessus.
Brusquement, à la suite d'un article encore plus nul sur Paris Hilton, la porte s'ouvre. Théo descend les marches.
- Lucas ?
- Mmh... Oui Théo ?
- Viens, faut que je te parle, dit il d'une voix glaciale.
- Euh... OK, dis-je un peu mal à l'aise.
On est sur le pas de la porte, à l'extérieure. Théo tourne et vire en tous sens. Puis, tout à coup, il s'arrête et se met à me fixer.
- Bon sang de bonsoir Lucas, dit-il en tremblant.
- Quoi ??
- Ah... Mais t'aurais pu me le dire à la fin.
- Ah non, surement pas !
- Mais pourquoi ?
- C'était à Clara de le faire, dis-je en descendant quelques marches.
- Ce n'est pas une raison, me lance-t-il agacé.
- Oh que si. Il n'y en a pas d'autres.
- Mais on est pote, dit-il les bras ballants.
- Justement, je ne veux pas être mêlé à vos discussions de coupe.
- Tu aurais du m'en parler. Ta soeur, je l'aime. Peu importe la situation, je la kiffe depuis un baille. Je suis prêt à tout pour elle.
- C'est vrai ?
Ma soeur est sur le pas de la porte, les yeux pleins de larmes. Elle est prête à partir.
...

Pose ton arme Lucas. Ton bras semble trop souffrir, dit l'homme en regardant le visage violenté du jeune homme.

Pour Lucas, tout a commencé par un accident de voiture, une perte de mémoire et un parcours dans son esprit. Sorti de son coma, il décide de changer d'existence.

Pendant quelques mois, Lucas et Olga mènent une existence tranquille. Mais rien ne se passe comme prévu ; et lorsqu'Olga se fait enlever, tout explose. Rongé par un sentiment de culpabilité et de vengeance, il se lance aux trousses d'un ennemi très puissant.
Mu par un sentiment de révolte, Lucas découvre alors un pan caché de son passé, une histoire profondément enfouie que lui seul pourrait faire ressortir.

Révolte est un thriller haletant, une aventure qui nous entraîne de la région parisienne à la Bretagne, en passant par le Maroc et le Pays Basque.

Révolte fait suite à Réminiscences.

Paré pour la balade, le colt 45 bien rangé dans la besace, cran de sécurité en place, je peux partir. Dans cette même besace se trouve posé l'appareil photo et un carnet.
Je ferme la porte à clef et descends la volée de marches. Une fois dans la rue, je m'oriente vers la station Télégraphe. Il est seize heures et je me sens bien.