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Citation de Aproposdelivres


Ludo crut punir sa mère en lui battant froid. Il ne cracha plus dans le café du jeudi matin, ne colla plus ses lèvres sur le bol où elle avait bu, bloqua sa respiration quand ils se croisaient. Son point d'honneur, voulait que toute intimité fût désormais radiée de ces gestes par lesquels, chaque jour, il la servait. Nicole affectait de ne rien remarquer. On eut dit que la brouille installée par son fils répondait à ses vœux. Sa froideur, à lui, n'avait d'autre avenir que la tristesse, il ne s'enfonçait dans l'hostilité que pour s'y résigner le plus tard possible. « T’as raison, disait Tatav à Ludo. Elle est niaise, ta mère. Moi je voulais pas que mon père se la marie. – Ah bon », répondait Ludo.
« Faut la mettre à bout, déclara Tatav un jour. Faut qu’elle demande pardon. C’est la loi. » Il pouffa : « On va y coller des perce-oreilles dans ses affaires. Allez viens ! Toi tu surveilles l’escalier, moi je les mets. » Ludo fit la sentinelle. « Plus jamais qu’elle osera mettre sa culotte, exultait Tatav en sortant quelques instants plus tard. J’y en ai mis un régiment. Bon, moi je vais au sous-marin. »
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