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Citation de mamansand72


Appuyée au muret, Muriel regardait l’horizon s’enténébrer, les Berman n’allaient plus tarder. Que savaient-ils d’eux ? Rien. Ni quelle langue ils parlaient, ni de quel pays ils sortaient, ni dans quel pays devait finir leur évasion. Ils avaient oublié leurs prénoms. C’étaient les Berman, des étrangers, ils seraient trois. Ils auraient été dix ou vingt que le mas n’aurait pas fait la différence et la soupe non plus, excepté le talon de jambon. Le mas était aussi grand et cachottier qu’on désirait qu’il fût, et la Terre entière pouvait tenir dans le chaudron quand celui-ci pendait à la crémaillère au-dessus du feu. Et le feu parfumé d’herbes de lave était bien le digne fils d’un volcan du Bon Dieu. Les Berman pourraient demeurer aux Fabrègues aussi longtemps que la guerre les pourchasserait, dût-elle ne jamais s’arrêter. Bienvenue aux étrangers, bienvenue aux Berman.
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