Il ne s'agissait pas de renverser le régime, de contester un pouvoir en place. Il s'agissait de mettre l'Occident devant sa réalité, le forcer à se regarder dans un miroir ,comme il avait dû le faire en contemplant les cendres de l'Europe au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Il y avait...Ceux dont les compromissions des élites européennes en Afrique avaient gâché la vie ,ou celle de leurs familles ,emportées par de fausses guerres civiles destinées à maintenir un accès à bas prix aux matières premières,,ceux que l'aide humanitaire avait évité pour mieux dorer les palais de dictateurs au service des empires néocoloniaux,les expulsés de la Françafrique et les paumés de la France à fric.
Toute une jeunesse révoltée par l'assoupissement des nouvelles élites madrilènes depuis le retour de la démocratie était prête à en découdre. Parler galicien,empêcher les marées noires,obtenir plus d'autonomie et être reconnus à Bruxelles faisaient partie des rêves qui motivaient une partie de la jeunesse de ce pays et de quelques millions d'autres en Europe en cette fin de siècle.