Même s’il arriva plusieurs fois à mon père d’en interrompre la rédaction, cette thèse fut la grande affaire de sa vie. C’est pour l’entreprendre que, juste après son mariage, il était venu s’inscrire en troisième cycle de science économiques à la Sorbonne à la fin des années 1960, encouragé par mes grands-parents qui l’avaient assuré de leur soutien pécuniaire jusqu’à la fin de ses travaux –ils ne pouvaient imaginer que ceux-ci seraient, à proprement parler, interminables.