AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de rkhettaoui


La relation qu’entretenait Rahhal avec les rêves était un rien étrange. Car pour lui l’univers du rêve ressemblait à celui de la salle du cinéma Marhaba qu’il fréquentait pour y assister seulement à la première séance, celle du film de karaté, avant de revendre son ticket d’entracte à quelque ramollo émotionnel passionné de films indiens et bêtement accro aux triviales histoires à l’eau de rose. Pour Rahhal, l’amour n’était que du blabla. Heureusement ses rêves, tout comme ses choix cinématographiques, restaient confinés au premier genre de films, ceux de karaté. Car Rahhal ne rêvait que lorsqu’il assistait à des règlements de compte, et qu’il pouvait se venger d’un des assaillants et l’envoyer rouler à terre après lui avoir fiché son genou empoisonné dans la mâchoire. Des rêves sérieux, qui honoraient le dormeur et dont il pouvait être fier quand il était réveillé. Et en dehors des corps à corps, des coups de pied, des coups de poing et des coups de genou pervers, les rêves – au sens pacifique du terme – continuèrent de fuir le sommeil de Rahhal, jusqu’au jour où Hassaniya apparut dans sa vie.
Pour ce qui était de la virginité de Rahhal Laaouina, elle était attestée et indubitable. Car avant de rejoindre les cercles de l’Unem, où il fit la connaissance – platonique, entendons-nous – de la camarade Atiqa, il n’avait jamais osé approcher une fille. Avec Atiqa, il se sentit fléchir en quelque sorte.
Commenter  J’apprécie          20









{* *}